OVERLAND (uk) - Epic (2014)
Label : Escape Music Ltd
Sortie du Scud : 21 février 2014
Pays : Angleterre
Genre : Hard FM
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 53 Mins
On ne va pas se le cacher, Steve Overland bénéficie dans nos contrées d'une notoriété quasi-inexistante. Alors le temps est venu de réparer une certaine injustice, d'autant que ce chanteur britannique commence à avoir une sacrée carrière derrière lui. S'il a fait ses armes au sein de WILDLIFE qu'il a fondé avec son frangin de guitariste (prénommé Chris), c'est surtout au sein du combo FM que vous avez éventuellement entendu parler de lui. Ce quintet (toujours avec Chris), officiant dans le plus pur registre AOR (pour "Album-Oriented Rock") a publié 5 albums de 1986 à 1995, avant de s'éteindre puis de remettre le couvert récemment (retour en 2010 avec l'opus Metropolis). Entretemps, Steve a eu le temps de s'éclater au sein de THE LADDER (avec Vinny Burns, guitariste de TEN), SHADOWMAN, et bien sûr de son propre groupe sobrement baptisé OVERLAND. Voilà pour la piqure de rappel.
Comme son nom ne l'indique pas, Epic ne lorgne absolument pas du côté du Metal épique, mais donne dans le Hard/Rock FM de haute qualité. Et pour cause, comme à son habitude, Steve Overland a sollicité des pointures en la matière. Les guitaristes/songwriters nordiques Anders Rydholm (sur Break Away en 2007) et Tor Talle (sur Diamond Dealer en 2009) l'avaient épaulé auparavant. Sur Epic, Mike Slamer (CITY BOY, STREETS, SEVENTH KEY) joue les multi-instrumentistes (guitares, basse, clavier), Christian Wolff (PHENOMENA, MECCA, musicien de Rob Moratti) se charge des lead guitares pour notre plus grand bonheur, Larry Antonino (basse) et Jay Schellen (batterie) se chargent de la section rythmique, tandis que Billy Greer (bassiste de KANSAS) assure les chœurs aux côtés de Billy Trudel. Bref, du beau monde.
Ce qui différencie Epic du reste de la production actuelle dans le genre, c'est la voix atypique de Steve Overland. Le bonhomme n'a déjà pas du tout la voix de son physique (on ne lui imagine pas cette tête là ...) et son timbre le distingue aisément de la plupart des chanteurs FM. On ne dira pas que Steve chante avec son nez, auquel cas on qualifierait sa voix de "nasillarde". Mais les similitudes avec certains frontmen de TOTO comme Bobby Kimball ou Joseph Williams sont flagrantes, en particulier sur "If Your Heart's Not In It". En poussant le bouchon encore plus loin, et l'omniprésence de ces claviers n'y est pas étrangère, il n'est pas rare de penser à une version électrisée de notre GOLD national (!!!) avec Emil Wandelmer au micro...
Raccourcis faciles, ces rapprochements classeraient OVERLAND dans un registre plus "Rock" que "Hard", on vous l'accorde. Pour preuves, ces titres à l'accroche indéniable qui puisent sans complexe dans les 80's, comme l'entrainant "Radio Radio", le final "Time For Letting Go", ou cette ballade nommée "Liberate My Heart" que n'aurait pas renié Stan Bush (le solo très bluesy de Christian Wolff servirait de cas d'école !). Reste qu'en parallèle, Epic fourmille de sacrés riffs qui dépotent sévère (ça groove sur "Rags To Riches", ça swingue sur ce "Rock Me" et son orgue Hammond qui donnent envie de danser, ça envoie sur un "So This Is Love" à rendre Dennis Ward fou de jalousie). Et quoiqu'on en dise, Epic regorge de hits aux mélodies imparables avec refrains et chœurs du tonnerre, "Stranded" et "If Loods Could Kill" (à classer dans les meilleures chansons de ces 10 dernières années) arrivant largement en tête. Avec un tel pedigree, on se demande pourquoi OVERLAND n'est pas signé chez Frontiers...
On sera bien incapable de dire si cet album vieillira bien ou pas, mais à l'heure où le chaud soleil repointe le bout de ses rayons, voilà l'album idéal à écouter dans sa décapotable.
Ajouté : Vendredi 09 Mai 2014 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Overland Website Hits: 10792
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