Avant d'aller à l'essentiel, à savoir la musique... MADE OF SCARS respecte les usages en se présentant en quelques mots, mais on perçoit déjà que chacun n'a pas envie de s'étendre sur son parcours et ses états d'âme. Chacun est là pour en découdre avec les arpèges et les octaves, et faire, à partir de leur cage de Faraday, les studios de la Forge, enceinte de Metal, de véritables boites à musique avec toute l'énergie de la Bay Area des 80's.
On soupçonne aussi les gaillards de tremper dans la sauce STONE SOUR... avec un nom de baptême pareil...

MADE OF SCARS, est un combo made in Nancy en 2013, cinq tempéraments bien trempés, comme l'acier, cabossés par la vie, mais pas encore ridés par le temps, animés par la féroce envie de s'éclater sur scène, et guidés par un genre musical qui compile énergie et authenticité.

Sur la terrasse d'un snack, l'équipe du MAKE OF SCARS nous propose leur formule brasserie Maison, la Things have Changed... celle qui vous rassasie sans artifice, qui va à l'essentiel avec spontanéité, plutôt sensible à une distinction du guide du routard que d'une étoile au guide Michelin. Entrée, plat, dessert en moins de 15 minutes, ticket restaurant accepté.

On vous propose de commencer avec un "Never Fall Again", un soufflé qui ne retombe jamais, un son direct, incisif avec une ligne de guitare ciselée véritable fil conducteur du morceau, fil d'Ariane. La voix est en phase avec l'univers musical du groupe, un mélange de hargne avec un timbre chaleureux, octave medium, chant clair qui rassure et n'indispose personne, fédérateur. L'ombre de Corey Taylor plane encore.

Sitôt débarrassé, vous arrive "God Dammit" avec garnitures variées. Une intro plus mélodieuse qui dévoile bien vite un jeu accrocheur avec une ambiance scandée. Le temps imparti, un peu plus de cinq minutes, permet à chacun de dévoiler et d'affirmer son jeu, guitares, ainsi que la section rythmique. Le plat de résistance par excellence.

En guise de dessert, un "rock Show", un titre qui se suffit à lui-même pour donner le ton au morceau, du rock, servi avec des notes de fraicheurs omniprésentes, j'y retrouve celles, frénétiques, des premiers albums d'Elvis COSTELLO, un rien pêchues !

Certes, MADE OF SCARS n'a pas la prétention d'une originalité toute née, mais il peut afficher la fierté d'un travail bien fait, qui a pour seule ambition de nous faire déguster cette galette, sur le pouce vite fait, nous garantissant une pause sur-vitaminée... que l'on peut consommer sans modération.