STATE OF MIND a fait le choix de ne nous offrir une petite heure de bonheur plutôt que de révolutionner l’histoire du Rock. Et il faut admettre que l’écoute de cet album est tellement agréable que l’on abandonne toute velléité de trouver un concept inédit. On prend son pied, un point c’est tout !
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un nouvel album puisque Memory Lane regroupe des titres du premier EP sorti en 1994 et de l’album “Mother” sorti en 1995 au Japon.
Les deux premiers morceaux nous plongent immédiatement dans le meilleur des années 80 en copiant avec bonheur VAN HALEN. Le résultat est tellement troublant que seul le chant nous convainc qu’il ne s’agit pas de chutes de studio de 5150 ! Les phrasés de guitares si caractéristiques sont reproduits pour le meilleur et même le batteur semble abuser des charley et cymbales avec l’excès caractéristique de Alex Van Halen. Le groupe reproduit ce schéma sur le 4ème titre qui n’attendait plus que Sammy Hagar !
Les autres morceaux sont moins marqués mais font inévitablement référence aux 80’s. Le groupe n’y gagne pas en personnalité car la chose n’est pas nouvelle, mais il devient plus difficile d’attribuer une ressemblance avec tel ou tel groupe ; il s’agit davantage d’un melting-pot d’influences dont le point commun provient de l’âge d’or du Hard Rock. Le groupe est manifestement nostalgique de cette époque où les guitares sifflaient les filles et où les paroles ne déprimaient pas systématiquement. Le titre “Good Old Times” semble donc être un clin d’œil lourd de signification ; surtout avec un tel riff, qui rappelle un peu “Panama”.
Si chaque titre est réussi, on constate que c’est tout de même dans le registre VAN HALEN que le groupe est le plus enthousiasmant.
On pourra reprocher à l’ensemble de manquer de personnalité, mais pas de pêche !