Ici Glenn Hughes a légèrement changé de registre pour nous livrer un album plus posé, moins Hard Rock Old school que les précédents. “The Voice of Rock” cherchant manifestement davantage du coté des émotions que de l’énergie. Le chant est toujours aussi remarquable et ne souffre aucune critique, il s’attarde donc a transmettre un feeling qui aurait pu échapper à ceux qui étaient restés ébaubis par sa puissance. C’est dans ce registre que Glenn Hughes tire le meilleur car dès qu’il repart sur son style plus habituel, il est infiniment moins bon. Le problème est que le père Hughes a tendances a trop se reposer sur ses qualités vocales et ne s’attarde pas toujours sur les compositions. Celles-ci sont parfois simplissimes jusqu’à l’hébétude ! C’est le cas de “Soul Mover” (un riff pour le couplet, un riff pour le refrains !) à laquelle participe pourtant un certain Dave Navarro. C’est encore plus irritant sur “Orion” (un seul riff !). On a également droit à un titre qui ressemble à du Prince : “High Road”. Personnellement, je ne suis pas fan.
Restons donc sur la bonne impression, celle du vieux de la vieille qui a voulu étendre son registre. On s’attardera alors sur la seconde partie de l’album, plus aboutie et moins superficielle.
Notons que l’album a été enregistré live en studio, il faut le savoir car cela ne s’entend pas forcément ; et cela rajoute encore du mérite à JJ Marsh, crédité comme "guitar extravaganza", qui exécute quelques solos déjantés mémorables.