Faisant de la provocation une spécialité et, disons-le, un fond de commerce, UNDERCOVER SLUT s’est gentiment fait remarquer à force d’efforts. Tout y est : la provoc’ politique du titre, l’incitation au suicide sur “Legalize Suicide” (l’album promo contient une lame de rasoir !), Hitler, le meurtre, le sexe et la drogue. Stop, n’en rajoutez plus !
Bon, tout cela n’est pas très nouveau. Ça tombe bien : musicalement non plus !
On ne peut pas vraiment leur en vouloir puisque leur album est plutôt valable. Le groupe nous livre quelques bons riffs, des mélodies efficaces, un ton et un son cradingues qui lui colle à la peau. A défaut d’une âme, tout ceci donne une personnalité à l’album, même si l’on n’est pas dupe du côté artificiel de l’ensemble.
O, plus convaincant devant son micro que sur le plateau de Fogiel, crache son fiel avec fougue. Et vous pourrez réécouter régulièrement des titres comme “NarcOticsloOsmetics”, “Darling, Darling” ou “Copycat Suicide” sans passer pour un masochiste. Par contre, on comprendrait moins votre entêtement avec les versions bootlegs aussi dispensables qu’inaudibles de “Ecstasia In Our Enema”, “Assassination Is Salvation” et “Redneck Racism”. De même les élucubrations du groupe sur plusieurs autres titres (dont “Evil Star Virus”) passeront pour du remplissage.
Dans un genre proche, on préférera quand même CRACK OV DAWN.