Fidèle à son bon vieux Hard Rock, Nikolo Kotzev revient avec un nouvel album qu’il porte à bout de bras et dont il assure la production. Comme précédemment, il s’est entouré de chanteurs de talents afin de donner toute sa consistance à son nouveau bébé. Ainsi, l’habitué Joe Lynn Turner rejoint l’excellent Tony Harnell (TNT, STARBREAKER) et Goran Edman (ex-Malmsteen).
L’alternance de chanteurs d’un morceau à l’autre donne l’impression d’écouter un concept-album (exercice dans lequel Kotzev a une certaine expérience depuis son projet Nostradameus). Ce n’est pas désagréable puisque la cohésion des titres reste totale. C’est dû en partie au fait que l’album plonge tout entier dans les années 70/80, on en retire donc un charme suranné. Une construction classique, de jolis solos, quelques emprunts à LED ZEPPELIN et surtout à RAINBOW et le tour est joué. C’est d’ailleurs diablement réussi car des titres du calibre de “Another Day Gone” (quel riff !) ou “Bad Madman” sont des pièces maîtresses qui prouvent que l’on peut parfaitement réussir à faire du neuf avec du vieux. Parmi les autres titres intéressants, on trouve “Dreams”, une ballade à l’ancienne superbement interprétée par Joe Lynn Turner, ou bien “Lost” avec un Tony Harnell très en forme.
Notons que les parties symphoniques sont interprétées par l’orchestre de Sofia et non par un synthé.
Du côté des points faibles, on déplore “The Shadows”, trop mièvre avec ses violons larmoyants ; ainsi que “Godforsaken” et “Beggar’s Lane” qui reposent trop sur les schémas classiques et qui n’offrent vraiment que peu d’originalité et d’intérêt.
Il serait regrettable de s’arrêter sur ces détails car cet album s’écoute avec beaucoup de facilité et d’intérêt. Le soin apporté au tout se ressent à chaque note et il faut être difficile pour y rester insensible.
Nikolo Kotzev nous offre ici une heure de Hard Rock de qualité que les amateurs de vieilleries auraient tort de bouder.