Deadlock est un groupe Allemand de Black/Death symphonique qui existe depuis 1997 et qui s’articule autour de Sebastian Reichl, la tête pensante du quintette. Succédant à leur premier album The Arrival paru il y a trois ans de cela et loué par la presse spécialisée, leur deuxième opus répondant au doux nom de Earth.Revolt désire s’inscrire dans la continuité en rééditant la même formule réussie que son prédécesseur.
Les cinq germains ont pour coutume de composer un Black/Death symphonique puissant avec quelques apports d’éléments Gothic. Grâce à leur solide line-up, le club des cinq est parvenu à asseoir un style propre et distinct qui, à défaut d’être transcendant et novateur, ne manque ni de vitalité et ni de conviction.
L’album démarre de manière quasi « prévisible », oserai-je dire !, pour un groupe pratiquant du Black symphonique, à savoir une intro instrumentale censée poser le décor de ce qui nous attend avec ces dix titres.
Et là, bingo ! Comme prévu, le « prologue » laisse la place à « 10.000 Generations In Blood », morceau Black symphonique avec ses leads de synthés et son passage en chant clean féminin opérés par Mrs S.Weniger. Il en résulte un titre étonnamment groovy et prenant mais qui pêche vers la fin, raison due à la difficulté des musiciens de conclure ce morceau.
« The Year Of The Crow » débute quant à lui avec une intro Thrash/Death garnie de nappes de synthés, conférant au titre une patte « Arch Enemienne » : un morceau agréable à l’oreille et entraînant !
Malheureusement, on aborde ici le creux de l’album, qui comme l’indique l’adjectif, sonne quelque peu ronflant et futile! Non que ces morceaux là ne soient pas bons, mais il leur manque un je ne sais quoi pour qu’on leur accorde plus d’importance, tel que « Awakened By Sirens » qui sonnerait presque commerciale avec son refrain calibré porté par le lead vocal féminin.
Arrive enfin la pépite Black/Death de l’album ! Rien que pour ce morceau, l’opus est digne d’intérêt. « Kingdom Of The Dead » est à la croisée entre Emperor et Gloomy Grim, d’où un titre surpuissant et captivant !
L’album se conclut par un outro au piano tout en douceur et en émotion, appuyé en cela par le chant cristallin de S.Weginer, morceau superflu.
Deadlock alterne ainsi le bon et le réchauffé, c’est à dire des morceaux solides, bien écrits et d’autres plus moyens d’où un ensemble inégal et boitillant, qui dévoile les limites artistiques du groupe.
Pourtant, ce n’est pas le talent qui manque au sein de cette formation ! En espérant que les Teutons sauront sortir de cette « impasse » pour nous livrer un troisième album davantage homogène.