CLOVERSEEDS (FRA) - The Opening (2010)
Label : The Laser's Edge
Sortie du Scud : novembre 2010
Pays : France
Genre : Rock / Metal progressif
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 45 Mins
Vous vous rappelez de l’Histoire Sans Fin ? Mais si, ce film de Fantasy germano-américain avec un petit garçon, un dragon blanc qui a la même tronche que Victoria Beckham et un arbre humanoïde d’une laideur à faire pâlir de jalousie Susan Boyle. Le sommet du kitsch était alors atteint par Wolfgang Petersen. Vingt-six ans plus tard, CLOVERSEEDS rend hommage au mauvais goût en faisant figurer un autre arbre humanoïde sur la pochette de The Opening, un second full-lenght qui succède à l’Innocence de 2008 et qui aura permis à ce groupe de la région clermontoise d’aller partager la scène avec ANATHEMA lors de sa tournée française. Et on comprend vite pourquoi ils ont été choisis, tant leur musique atmosphérique fait écho au tout récent Rock psychédélique de la petite troupe de Liverpool. Préparez-vous à une longue décadence.
Ou alors, préparez-vous à une longue sieste. Tout dépend de la perception que vous avez du Rock planant à coutures Metal. Spirituel voir intellectuel, The Opening est un disque bourré de réflexions diverses et variées. Et c’est cette relative complexité musicale qui l’empêche d’évoluer sur un sol stable. Tantôt lent, tantôt teinté d’offensives inoffensives, ce CD démarre sur un faux-rythme avec « Over Camellia ». Les guitares sont Heavy, les tempos semblent lassés et l’auditeur dans tout ça, il est emmené de force dans un univers difficile à appréhender. Mixé en Allemagne par Christian Moos (fondateur d’EVERON) dans son propre studio qui a vu défiler les YES, MARILLION et autres Kate Bush, The Opening est d’une énorme richesse musicale. Il convient de lui accorder un maximum de temps pour le dompter, car les structures néo-progressives de leur Rock ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Des créations comme « Brand New Day » et sa basse jazzy ou « For Those… » qui fait très Steven Wilson seront autant d’épreuves à surmonter avant d’extraire la quintessence aromatique de ce vin au bouquet complexe. Personnellement, j’ai été plutôt déçu par l’univers de CLOVERSEEDS, qui ne correspond pas vraiment à mes standards en matière de Rock progressif. J’aime beaucoup le travail de TRANSATLANTIC ou même de Neal Morse et là, j’ai l’impression que CLOVERSEEDS se tâte encore un peu. Cet album a une amertume que je trouve déplaisante. Il sera évidement susceptible de plaire, parce que c’est aussi une musique d’ambiance décomplexée qui touchera facilement les oreilles sensibles, mais son ossature alambiquée m’empêche de l’accepter à sa juste valeur. J’ai constamment l’impression que ces Auvergnats sont dans des logiques mathématiques, dans des équations, dans une liberté d’écriture qui rend impossible toute certitude. Je ne reproche pas à The Opening d’être trop travaillé, parce que je condamne fermement quand c’est l’inverse. Mais à ce stade où tout m’a l’air inaccessible, je ne me suis juste pas senti concerné par leur travail. La voix éthérée et vibrante de Cédric Oleon y est pour beaucoup. Jamais elle n’est parvenue à me pénétrer. Et c’est finalement à l’image de cette œuvre.
Je suis capable de comprendre ceux qui crieront au génie, car ce qui est logique pour les autres ne l’est pas forcément pour vous-même. Aujourd’hui, ce papier a été écrit à la première personne, de façon très égoïste. C’est rare que j’ai besoin à ce point de faire comprendre à ceux qui me liront que le ressenti que j’ai eu de ce disque est uniquement personnel. Je n’ai pas accroché. Ce ne sera peut-être pas votre cas mais surtout, c’est loin de faire de The Opening une mauvaise sortie.
Ajouté : Mardi 23 Octobre 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Cloverseeds Website Hits: 12968
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