WAVERLY LIES NORTH (FRA) - A Soul In The Void (2014)
Label : Brennus Music
Sortie du Scud : 20 mars 2014
Pays : France
Genre : Metal Symphonique
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 49 Mins
Au train où vont les choses, le Metal Symphonique avec son kaléidoscope de speed, de gothique et de prog ne va pas nous laisser sur le quai, outre les récentes sorties discographiques des locomotives du genre, NIGHTWISH, WITHIN TEMPTATION, on a plaisir à découvrir dans le wagon postal des nouvelles fraîches de KAMELOT, SIRENIA, MAGIC KINGDOM, NIGHTINGALE... et aussi de vieilles connaissances comme Arjen Lucassen... pourquoi ne pas citer dans cette énumération le groupe picard WAVERLY LIES NORTH, avec leur disque A Soul In The Void qui nous est aujourd'hui proposé.
Une première démo a été repérée et diffusée par le label Brennus Music qui a flairé le potentiel du combo et nous fait découvrir une nouvelle version remasterisée "2014" avec un titre supplémentaire ("Aria Nocturna") et un soin tout particulier à l'artwork. Et sur ce dernier point, les propos d'Éric Pariche (chant) tenus lors d'une interview, ont tout pour me plaire : "notre musique se regarde autant qu'elle s'écoute, nous cherchons à développer quelque chose de visuel voire de cinématographique".
Avant de se pencher sur cet opus, jetons un petit coup d'œil sur cette formation avec son acronyme WLN. Les frères MEHAY ; Julien, guitariste rythmique et Ed, batteur et mixeur à ses heures, le must d'une batterie de cuisine, un thermomix à lui tout seul, sont la clé de voute bicéphale de ce projet qui est passé sur les fonts baptismaux en 2012 avec un line-up qui évolue au fil du temps. Bruno Poidevin (lead guitar) présent sur l'album est remplacé par Antoine Petit-Gas et Eric Pariche (SUPERSCREAM) est aujourd'hui le chanteur attitré... mais dernière nouvelle, c'est Ani Arzumanyan qui s'y colle désormais, female voice... On apprend aussi l'arrivée d'un claviériste Olivier Jonquet. De quoi faire évoluer le spectre musical, lyrique du groupe.
Après une première écoute, il faut reconnaître que l'étiquette Metal Symphonique attribuée à WLN est par trop restrictive car leur univers musical se nourrit également de progressif, et de Heavy bien senti. Les amateurs, entre autres, de DREAM THEATER, et de SYMPHONY X y trouveront leur compte.
L'origine du nom du groupe est tirée du sanatorium de Waverly Hills dans le Kentucky, lieu hanté, qui inspire et alimente donc les textes de faits paranormaux, aux ambiances surnaturelles... le décor est planté. Tremblez braves gens !
En intro de "The Curse (lux in tenebris)" l'orage et la voix céleste d'Audrey Escots sur un fond de cordes, vous invitent à pousser la porte et à entrer dans l'univers de la rondelle. Une rythmique lancinante mais bien appuyée confirme le son bien musclé qui prévaut sur l'ensemble des titres. Le morceau suivant "A Soul In The Void", titre éponyme du disque, témoigne de la maitrise des orchestrations par Ed Mehay. Les parties vocales d'Éric enregistrées par Alec Baral gagnent en relief et puissance.
Avec "Cherish no hope", ce ne sont pas les portes qui grincent, ou les chauves-souris qui font du rase motte, mais une petite ritournelle flippante qui fait l'originalité du titre.
Avec "Labyrinth" rassurez-vous, vous sortirez vivant de ces corridors de la mort, guidé par une musique qui se fait parfois arabisante, sans prendre les chemins de traverse, on y va direct avec une rythmique imperturbable.
Dans la lignée, "Chimaera" se révèle un titre entêtant, à l'interprétation carrée, efficace qui va à l'essentiel avec un chant plein d'emphase. "Aria Nocturna" est incontestablement la pierre angulaire de l'album aux arrangements soignés garantissant un bon équilibre entre, d'une part, les guitares, la section rythmique, et d'autre part les orchestrations et parties vocales. Le tout confère à la formation un professionnalisme évident et une capacité à séduire qui ne fait aucun doute. On se surprend à reprendre le refrain en chœur... ancient spheres of fire form over plain...
Le morceau "Gilded Faith" est intéressant pour son travail sur l'articulation et la synergie Chant/Chœurs soutenue par une rythmique qui s'affirme plus Heavy.
Avec "Follow The River", vous n'apercevrez pas la queue de la truite de SCHUBERT... pas le moindre poisson dans les ondes du courant mais plutôt un poison qui coulera dans vos veines... avec une musique entêtante, bourrée d'énergie pour vos neurones. Pour le "Final" la voix hypnotisante d'Audrey portée par l'orchestration vous invite à refermer la porte...un final peut en cacher un autre et porter à juste titre la signature de Waverly Hills, la genèse du patronyme du groupe.
Cette réédition enrichie de la démo originelle de 2013 est un pari réussi, les atouts sont évidents. Le style de WLN s'inspire des genres Symphonique, Progressif et Heavy , ce qui en fait une signature fédératrice devant susciter une vraie curiosité et une attente forte pour le prochain opus, surtout avec les évolutions de line-up annoncées.
Il faut reconnaitre qu'avec WAVERLY LIES NORTH, la prestation est assez homogène, expression collective qui laisse peu de place aux démonstrations individuelles. Les solos sont utilisés avec parcimonie. Une musique qui se fait "une et indivisible" privilégiant la puissance, l'énergie, sans fioriture. Il convient de transformer l'essai et pas seulement au Waverly Rugby Field.
Ajouté : Vendredi 29 Mai 2015 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Lien en relation: Waverly Lies North Website Hits: 5936
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