Cela fait deux ans qu’on attend ce moment ! Et, pour nous faire patienter, nous n’avions eu qu’un maigre EP sorti un an plus tôt ! Alors voilà donc le tout nouvel album de LULLACRY sobrement intitulé vol.4, devinez pourquoi...
On retrouve avec plaisir l’alchimie du groupe qui parvient à marier les extrêmes : des rythmiques Heavy Rock souvent lourdes et denses en riffs, des refrains très Pop, des couplets assez plaintifs donnant une touche Gothique. Une fois encore, la mayonnaise prend plutôt bien et cet album démarre vite avec 4 premiers morceaux dans la lignée de ce que les Finlandais avaient déjà livré par le passé (“Fire Within” figurait déjà sur le EP du même nom). Le chant de Tanja - parfait exemple de Pop/Metal – fait des miracles et il n’est pas exagéré d’affirmer qu’elle est le gros atout du groupe. Il faut l’entendre s’adapter au style de chaque titre et modifier son intonation de façon idoine. Chant puissant, mélodie accrocheuse, voix enfantine et mutine ou petits gémissements plaintifs (sur “Stranger In You” ah la petite sal[censuré]).
Un soin tout particulier a été apporté aux solos qui sont de meilleur qualité que sur les précédents albums même s’ils restent relativement discrets.
Cet album est finalement assez varié car, outre ce mariage d’amour entre riffs et mélodies, le groupe explore plus profondément certaines de ses influences : le Metal Gothique sur “King Of Pain” qui bénéficie d’une jolie progression, ou bien le gros Heavy avec “Killing Time” qui redonne des couleurs au Metal.
LULLACRY me fait penser à un bonbon acidulé : une sucrerie toute douce mais qui pique un peu !
Pourtant ce quatrième volume contient aussi quelques faiblesses : “Zero” ponctue l’album dans la médiocrité. Il s’agit du titre le plus Heavy, mais toute cette belle énergie est gaspillée en vain à cause d’un manque évident d’originalité et d’un refrain horripilant. Quant à la ballade “Heart Shaped Scars” avec ses lignes de synthé sorties des années 80, elle file des boutons.
LULLACRY confirme avec évidence son talent en sortant un album très agréable. Toutefois, on ne peut pas vraiment parler d’évolution ni de progression.