La chronique qui fait ici l’objet de notre intérêt n’est pas à proprement parlé liée directement au Metal. Toutefois, les corrélations entre la personnalité authentique dévoilée à travers cette biographie présente des éléments ayant grandement étanché l’imagerie du Metal et surtout du mouvement gothique. On citera également la littérature et le cinéma qui lui ont bien souvent rendu hommage, à tort ou à raison. La biographie ci contre tente une fois pour toute de faire la lumière sur ce qui fut véridique, de manière argumentée, à propose de la véritable histoire de l’un des plus grands despote de l’histoire de l’humanité, le prince DRACULA, qui signifie diable en roumain.
Pour faciliter le sujet et le rendre le plus intelligible possible, le prince DRACULA, de son vrai nom Vlad III, dit l’Empaleur (1429-1476), était le prince de Valachie (actuelle région de Roumanie). Célèbre pour sa férocité et sa brutalité hors norme, il n’en demeure pas moins un personnage complexe et ambigu à l’image de l’époque à laquelle il vivait. Empêtré et tiraillé dans ses propres contradictions, ce souverain à la fois très religieux et cruel, ce dirigeant politique aussi délicat que brusque et sans pitié qui, XVème siècle oblige, devait faire avec les évènements dramatiques, entre les luttes de pouvoirs intestines gangrénées et les guerres continues avec l’Empire Ottoman.
Tour à tour montré comme voïévode par les historiens, tyran sanguinaire pour d’autres, vampire romantique pour les écrivains exaltés et les cinéastes, Dracula aura fait couler beaucoup de sang et d’encre… Un beau tour de force resté dans les annales de l’Histoire.
L’auteur, le roumain Matei Cazacu, arbore un travail carrément considérable à travers ces 600 pages vigoureusement renseignées, aussi bien ensorcelantes que distrayantes et garnies d’anecdotes toutes plus drôles et hallucinantes les unes que les autres, comme par exemple la fois où le prince Dracula reçoit deux émissaires turques enturbannés à sa cour et qui leur fit carrément clouer le turban sur le crâne car les deux ambassadeurs refusèrent de retirer leurs couvre-chefs respectifs ! Le ton est donné !
Grâce au travail fourni par l’auteur, cette biographie parvient avec facilité à démêler les fables de la véracité historique et à faire la part des choses entre les croyances anciennes et les contes et légendes largement dispensées dans la littérature de masse et par le 7ème art.
En dépit de l’abondance des archives d’époque comme les gravures, les peintures et les textes originaux, etc., on trouvera en plus en fin de volume le roman Capitaine vampire écrit par une jeune écrivaine belge, vingt ans avant l’écrivain irlandais Bram Stoker, qui s’en inspirera largement pour son DRACULA, passé à la postérité et devenu culte. Adeptes de culture Gothique et férus d’Histoire en général, cette première biographie historique ultra complète ne pourra que vous intéresser et enchanter.