Après Hastings 1066, THY MAJESTIE confirme son intérêt pour les thèmes épiques et pour le Power Metal symphonique. Jeanne d’Arc est un concept album qui, comme son nom l’indique, évoque les faits d’armes, l’engagement et la foi de la pucelle d’Orléans.
Les Italiens nous offrent une heure d’un Metal finement forgé, riche et dense ; ils ne succombent pas à la facilité des riffs tout prêts, ni de la complexité gratuite. On a rarement entendu les parties symphoniques se marier aussi bien au feu des guitares. Par ailleurs, on se réjouira du nombre incroyable de structures différentes qui apportent une richesse inouïe à cet opus dont l’homogénéité n’est jamais malmenée. De l’orchestration grandiose de “Revelations” s’achevant avec du chant Grégorien, aux cavalcades de “The Trial”, en passant par le Speed mélodique de “Up To The Battle” et “Maiden Of Steel”, l’intro Heavy de “Ride To Chinon”, les parties progressives de “...For Orleans”, ainsi que les courts instrumentaux “March Of The Brave” et “Inquisition” qui renforcent le côté épique, on peut dire que cet album est riche !
On s’étonnera même de trouver des influences celtiques sur “The Chosen” qui conviennent assez mal au thème traité. Mais nous ne nous plaindrons pas de cette incartade puisqu’il s’agit de l’un des meilleurs titres de l’album. Débutant avec des cors, il enchaîne sur lesdites parties celtes puis sur du Metal épique du meilleur effet avec un refrain entêtant.
THY MAJESTIE semble vouloir prendre le relais de RHAPSODY en tête du Power Metal épique. Il est vrai qu’à l’écoute de cet album, on finit par se dire que la bande à Luca Turilli a du mouron à se faire.
On s’enflamme vite à l’écoute d’un tel brûlot. Il faut avouer que pour l’écrire, THY MAJESTIE a dû beaucoup bûcher.*



* c’était trop tentant !