Groupes Présents au concert : FIREWIND / HEAVENLY / KIUAS
Date du Concert : lundi 10 novembre 2008
Lieu du Concert : Elysée Montmartre (Paris, France)

Surprenante ascension que celle des grecs de FIREWIND, qui en quelques années se sont bon gré mal gré frayé un chemin parmi les ténors du Heavy Metal, pour finir en tête d'affiche d'une vraie tournée européenne. On les retrouve ce soir à l'Elysée Montmartre en compagnie de HEAVENLY, régionaux de l'étape, et les finlandais de KIUAS, pour ma part inconnus au bataillon...
Et ils pourraient bien le rester un moment, tant cette mise en bouche s'avère poussive et insipide. Si c'est là un aperçu de la nouvelle vague finnoise, alors on a du soucis à se faire ! Sans imagination, ils proposent tant bien que mal un Heavy musclé avec quelques vocaux extrêmes peu convaincants, des rythmiques lourdes parfois Thrash et quelques nappes de claviers assez discrètes. Rien de bien original, ni emballant. Le jeu de scène est assez consternant, on s'ennuie ferme... Heureusement le set est assez court, et permet aux retardataires de remplir un minimum cet Elysée petite configuration qui jusque là sonnait bien creux, avant que les choses sérieuses ne commencent.
Malgré un dernier album formidable et une vraie fanbase, HEAVENLY tourne très peu, faute de deal pour la scène, et chacune des apparitions du groupe vaut la peine qu'on s'y attarde. En trois quart d'heure, nos frenchies vont remonter considérablement le niveau de cette soirée, envoyant un concentré de leurs meilleurs titres avec une aisance et un professionnalisme remarquables. Aussi brillants sur scènes que prétentieux en dehors, Charley et les autres offrent un show rodé, réellement enthousiasmant pour le public présent, certes poli, mais plus sûrement conquis par la prestation du groupe. La richesse que constituent ces deux guitares solo, une solide section rythmique et surtout cette voix élastique qui restitue sans ciller chaque note des versions studio, assurent à HEAVENLY un bel avenir. En revanche, toujours pas de claviers, qui tout comme la plupart des chœurs sont samplés. Principalement axée sur Virus, la setlist est alléchante, « The Dark Memories », « Liberty », le très pop « Spill Blood On Fire » ou l'excellent « Virus » étant autant de moments forts. La reprise « When The Rain Begins To Fall », ou les "classiques" « Riding Through Hell » et « Sign Of The Winner » complètent un tableau flatteur pour un des plus crédibles représentants hexagonaux en la matière. Ils entrent d'ailleurs en studio au mois de janvier 2009 pour enregistrer un cinquième disque très attendu...
Qui aurait pu prédire qu'on retrouverait en tête d'affiche les grecs de FIREWIND, eux qui n'attiraient l'attention que par leur provenance plutôt exotique pour un groupe de Heavy ces dernières années ? Après deux derniers disques encourageants, est sorti ce dvd live Live Premonition, en même temps que l'annonce de ces concerts en headliner. Pourvu qu'on ne se soit pas vu trop beaux trop tôt du côté d'Athènes... Quand Appolo, l'ancien frontman du TIME REQUIEM de Richard Andersson, fait son entrée en saluant cette petite foule toute acquise à sa cause, on ne le sait pas encore, mais ce show va être un vrai casse-croûte, étouffant et copieux à souhaits... Le prototype du groupe de Heavy tout beau tout frais, mais qui a appris par cœur les dvd de DIO, MAIDEN ou STRATOVARIUS pour savoir comment se comporter sur scène. Cet enthousiasme niais, ces sourires béats, et toutes ces postures pompées à droite à gauche au même titre que la musique du groupe, sans intérêt ni personnalité, c'est extrêmement énervant. Et voilà que ça joue avec le pied de micro, ça sert les mains, ça pose pour les photos... Au secours. Gus G. aussi se la raconte comme jamais, ce qui éclipse son talent au profit d'une furieuse envie de lui en tarter une ou deux. On se demande aussi ce que Mark Cross est venu faire là, lui qui a tout de même une pige chez HELLOWEEN sur sa carte de visite... Seul Bob Katsionis, qui maîtrise aussi bien sa six cordes que ses claviers, même lorsqu'il joue des deux à la fois, sait allier un vrai génie avec une modestie et une allure qui sauvent cette médiocre moussaka de la poubelle. Son solo est d'ailleurs le seul vrai moment de prestige du show. La setlist est la même que celle du cd live, on ne change pas une formule qui marche, du moins pour les quelques abrutis qui penseraient encore que FIREWIND représente la relève du Heavy Metal européen... A oublier !