L'américain DEVIN TOWNSEND et le suédois MESHUGGAH sont heureux de vous annoncer la naissance du petit hollandais TEXTURES : il est vrai qu'il y a bien un air de famille.
TEXTURES, après Polars, premier album autoproduit, confirme son orientation musicale avec Drawing Circles et un nouveau chanteur, Jochem Jacobs, également à la guitare.
Pour ce nouvel opus, TEXTURES opte ambitieusement pour un concept album, évoluant autour de l'accomplissement de soi et de quête de l'absolu. Si chaque morceau existe ici par lui-même, contrairement au Catch 33 de MESHUGGAH, il faut reconnaître le remarquable travail effectué par le combo au niveau de la composition et de l'enchaînement entre les titres. Ainsi, Drawing Circles s'écoute dans son entier ou ne s'écoute pas, car c'est un fait : la musique du groupe n'est pas facile d'accès et nécessitera plusieurs écoutes pour se familiariser avec cet univers où riffs syncopés, contretemps et subites ruptures de rythme sont légions.
« Drive », avec ses un peu plus de 2 minutes, annonce déjà la couleur.
Sur l'ensemble de l'album, la rythmique - riffs saturés et torturés, batterie - est clairement mise en avant, la guitare claire n'intervenant qu'ici ou là en vue d'ajouter une touche de mélancolie aux compositions dans lesquelles la rage domine (« Regenesis », « Stream Of Consciousness »). Deux sentiments qui assaillent l'âme humaine en quête d'absolu et que la musique du groupe illustre particulièrement bien. Des titres comme « Denying Gravity », avec ses passages à la DEVIN TOWNSEND, ou encore « Upwards », « Touching The Absolute », « Surreal State Of Enlignement » et leur Prog planant, s'intègrent ainsi parfaitement dans le concept général décliné par TEXTURES.
De ce point de vue, la qualité technique des musicos de TEXTURES n'est pas à remettre en cause. On regrettera cependant que la musicalité et la mélodie ne soient sans doute pas à la hauteur de la rythmique. Il en résulte un album bien exécuté, mais peut-être trop cérébral. Peut-on atteindre l'absolu avec la raison ou avec son cœur ? C'est un autre débat…