VERMIN est un groupe de Death Metal classique. Les quatre musiciens viennent des Pays Bas et leurs influences principales sont des plus classiques : CANNIBAL CORPSE, HATE ETERNAL, MORBID ANGEL, CRYPTOPSY, IMMOLATION ou encore DERANGED… jusque là toujours classique… mais cela devient plus intéressant lorsque l’on sent la grande influence d’un groupe comme MESHUGGAH sur le combo batave.
Pour en arriver à ce résultat, cela a demandé beaucoup de préparation, et à croire le site Internet du groupe, les répétitions ont lieu 4 fois par semaine ! Forcement le niveau technique s’en ressent et les idées sont travaillées et complexes. Le groupe a eu quelques problèmes de stabilisation de line-up suite au départ de leur chanteur en mai 2004 pour cause de manque d’intérêt dans le Death Metal.
Après l’enregistrement de quelques démos, A Nihilistic Swarm est le premier véritable opus longue durée de VERMIN. Longue durée, on peut le dire car sachant que la durée moyenne des albums de Death Brutal est de 30 minutes pour 8 ou 9 titres, ici le groupe propose 17 morceaux (dont une intro) pour près de 50 minutes de musique barbare. Le son est relativement cru, et il rend l'album entier très massif et compact, quelque chose comme une droite en pleine face !
Musicalement et techniquement, ce disque est très bien fait et plaira aux amateurs du genre, mais ce qui est dommage est le manque d’originalité. Le groupe n’arrive pas à se déceler une véritable personnalité mais soyons clément, c’est seulement leur premier opus… il y a quand même quelques sonorités inattendues, des riffs grinçants (« Collapsed Future Visions ») et un morceau particulièrement remarquable : « Fuel For The Flames » décoiffant de brutalité et de technique.
VERMIN ne révolutionne rien, et ce n’est pas les quelques apartés et clins d’œil au progressif qui vont faire avancer les choses. Son Brutal Death reprend les vielles formules qui ont déjà fait leur preuve. Reste à ajouter des éléments plus personnels et une petite touche de folie furieuse. Au final, on a du classique de chez classique, les espoirs du début de l’album s’estompent au fur et à mesure des morceaux.