Après de longs mois de gestation, voici donc l’album solo de Paul Stanley. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’attente n’a pas été vaine. Le chanteur de KISS donne ici le meilleur de lui-même : non seulement il concentre tout son savoir faire, mais il s’est entouré d’une équipe de grands professionnels. On retrouve donc quelques célébrités dont John 5, Tommy Denander et un ancien guitariste de KISS, Bruce Kulick, qui avait été évincé lors de la reformation avec le line-up originel. Mais le retour le plus attendu est celui du songwritter le plus célèbre des années 80 : Desmond Child. Comme toujours, le travail qu’il livre ici est une pure merveille de Hard Rock mélodique. Le chant et les arrangements apportés par Paul Stanley conviennent parfaitement. Il faut dire que les deux hommes ont l’habitude de travailler ensemble. Pour couronner le tout, l’orchestre qui avait participé au live symphonique de KISS a été appelé en renfort. Mais attention, il ne s’agit pas d’un album de Metal symphonique, les cordes n’interviennent qu’en fond musical afin de donner davantage d’ampleur à l’ensemble sans prendre le pas sur le côté Rock. Le résultat est tout simplement remarquable.
Bien sûr on ne pourra pas dire que cet album révolutionnera l’histoire du Rock, ni que les morceaux qu’il contient fassent mal à la tête, pour autant Live To Win est une pure réussite, il enchaîne les titres efficaces et bien conçus. Impossible de ne pas être convaincus par ces mélodies, ni emporté par ces refrains. Que le style soit ouvertement rassembleur ou plus intime (« Lift »), Paul Stanley fait un sans faute. 10 morceaux, 10 hits.
Certains passages font penser à KISS, bien sûr, notamment à cause du chant caractéristique de Stanley ; mais il s’agit quand même d’une œuvre plus personnelle, où les mélodies prennent de l’ampleur sans être compensées par la personnalité de Gene Simmons.
On peut seulement déplorer la brièveté de cet album : 11 morceaux pour une demi heure de musique ce n’est pas beaucoup. Parce qu’à ce niveau là, on aurait bien voulu que ça dure.