VEDA est un jeune groupe toulousain qui sort ici son premier véritable album. Après un changement de nom (anciennement ALDEBARAN), une première démo autoproduite et une stabilisation du line-up, VEDA peut passer aux choses sérieuses. Composé d’anciens membres de FURIA (Thomas Curtil à la guitare, Khrees à la batterie, Michel Durand aux claviers) le groupe s’est entouré de Nicolas David au chant et de Fabrice Lacourt à la deuxième guitare.
Le combo se propose de faire un Metal Prog’ du plus pur style. Sur le papier on s’attend donc à l’habituel mélange de puissance, de musicalité et de complexité. Oui, mais ce triptyque usé jusqu’à la corde est dorénavant plus qu’éprouvé… La complexité des morceaux inhérente au style est bien là, mais elle n’apporte pas grand chose aux compositions. On sent que VEDA construit des mesures asymétriques pour le plaisir d’en écrire et non pour servir la musique. Les sons de claviers utilisés sont plus que crispants à la longue et ne facilitent pas l’écoute de l’album. Quelques solos de guitares, des breaks de batterie par-ci par-là, de longues plages instrumentales, bref VEDA utilise toutes les cartes données par les grands du genre.
Chaque musicien est très bon dans sa pratique de l’instrument, ce n’est pas le problème. Mais aucune chanson ne ressort vraiment, pas de refrain accrocheur, les passages plus violents ne le sont pas plus que ça… seule l’instrumentale « Mental Pabulum » tire son épingle du jeu en proposant des riffs plus intéressants que la moyenne. Au final les compositions ne révolutionnent pas le genre et usent des grosses ficelles du style.
Je ne veux pas finir sur une note trop négative. Mental Pabulum est le premier album de VEDA, il est très bien fait, le son est bon et homogène. Allez les gars, défendez cet album sur scène, remettez-vous vite à la composition et trouvez votre véritable identité, je vous attend pour le deuxième !