ANTHROPOLOGIE DU METAL EXTREME (2007)
Auteur : Nicolas Walzer
Langue : Français
Parution : novembre 2007
Maison d'édition : Camion Blanc
Nombre de pages : 413
Genre : Thèse
Dimension : 15 x 21 cm
ISBN-13 : 9782910196578
Anthropologie Du Metal Extrême fait parti des livres édités par la maison Camion Blanc, qui s’occupe de sortir des livres sur des sujets qui devraient tous nous passionner : le Metal en général. Ce livre est une thèse universitaire écrite par Nicolas Walzer, et le moins que l’on puisse dire c’est que son travail mérite un certain respect car écrire un livre sur le Metal extrême n’est pas chose courante, mais en plus une anthropologie du Metal extrême, un sujet très vaste, sans s’égarer dans diverses analyses qui peuvent devenir déstructurées, relève du défi quasiment kamikaze !
La première question qui me vient à l’esprit est, à quoi s’attendre lors de la lecture de ce bouquin ? Une anthropologie est une étude de l’être humain sous ses différents aspects sociaux, culturels, religieux, ici il s’agit donc d’une étude associé à une communauté Metal et une culture Metal (plus particulièrement le Metal extrême).
Selon la présentation de l’éditeur, ce livre répond aux questions : « Qui sont ceux qui ont créé le métal extrême et qui le font évoluer aujourd’hui ? Quelle est cette violence qu’ils projettent et qu’on leur reproche ? »… alors mis à part être un néophyte inaverti, les origines du Metal extrême sont belles et bien connues, et le début du livre, consacré à un historique du mouvement reprend les mêmes thèmes que le Lords of Chaos de Michael Moynihan (on ne réécrit pas l’histoire !) et on tombe très rapidement dans une redondance où le mouvement est crée par VENOM, CELTIC FROST, BATHORY puis à MAYEM et le « Inner Circle »… dont l’auteur nous relate encore une fois les rumeurs ou histoires les plus folles. De plus l’auteur insiste sur la guéguerre et la différenciation du Death et du Black (pendant des dizaines de pages) ou des amalgames rapides, mêlant satanisme ou paganisme uniquement dans le Black Metal, alors que ces thèmes sont récurrents également dans de nombreux styles musicaux ! Pour cette première partie, mon sentiment principal est la frustration car je n’ai rien appris de nouveau…
Je commence à me réjouir quand je lis la suite du sommaire où le menu nous indique que l’auteur s’attaque à l’étude sociologique proprement dite, où nous allons avoir des informations sur l’ampleur du Metal extrême : qui l’écoute, quelles catégories de personnes, quels sont les chiffres de ventes des groupes, etc etc… et là j’ai été surpris de l’échantillonnage choisi pour mener à bien cette étude : comment peut-on établir des conclusions sur seulement 16 personnes interrogées !!! Certes, il y a des personnes connues de la scène extrême française (MkM d’ANTAEUS, ou Hreidmarr ex-ANNOREXIA NERVOSA), ou internationale avec Ihsahn (EMPEROR) et d’autres illustres inconnus. Mais comment peut-on établir des conclusions sur les origines sociales, les études scolaires ou universitaire, et la profession des gens écoutant cette musique extrême sur un échantillon aussi réduit !
De plus, je suis surpris de quelques propos tenus dans ce livre qui peuvent laisser un doute sur sa crédibilité comme METALLICA faisant du Speed Metal, que le Rap-Metal est apparu récemment… (et RUN DMC avec AEROSMITH ???) une photo du bassiste de MERRIMACK avec écrit dessous : guitariste, BRAN BARR Black Sympho ! que le Black Wagnerien (?) est un mouvement à part entière, mais mis à part LIMBONIC ART (que l’auteur site) il n’y a pas d’autres groupes à ma connaissance qui se retrouve dans cette « catégorie » !!! que le synthé différentie le Black du Death (alors attention à la déferlante de critiques du mouvement True Black Metal qui refuse les claviers dans leur musique…) et j’en oublie pleins d’autres. Alors certes, je ne suis pas infaillible non plus et certes le travail a dû être énorme, mais ces erreurs de bases peuvent être fatale à la crédibilité de l’ensemble. De plus par moment l'argumentation défendue par l’auteur est plus basée sur des citations de musiciens ou d’autres personnes et n’est pas vraiment basée sur une réflexion personnelle. Un plus grand approfondissement des thèmes aurait parfois été souhaité. Je ne souhaite pas m’étendre non plus sur l’analyse en long en large et en travers de l’album de BLACK DAWN, dont je ne comprends pas tout simplement ce choix représentatif du mouvement… aussi l’auteur assimile Metal extrême et Black Metal, alors que le Grind et le Death sont tout autant extrême et ne sont pas autant représenté ici.
Une touche comique est présente grâce au glossaire qui nous donne des définitions pour le moins farfelues ou drôle (bricolage) ou parfois provocatrice comme la définition du Néo Metal qui fait allusion à la Star Academy !
Enthousiaste au début, je me suis senti frustré au milieu, puis déçu à la fin, je m’attendais à plus pour un livre qui paraissait alléchant mais est finalement assez redondant et ne traite que superficiellement la thèse abordée.
Ajouté : Lundi 27 Octobre 2008 Chroniqueur : Warloghe Score : Lien en relation: Camion Blanc Website Hits: 65619
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