Comme souvent, l’histoire de HE IS LEGEND débute au lycée, où une bande de jeunes décident d’empoigner leurs instruments afin de clamer leur identité à travers la musique. Après quelques changements de styles et de line-up, le combo se fait remarquer et signe un joli petit contrat. S’en suit une tournée avec des pointures comme ATREYU ou encore EVERY TIME I DIE et un album, I Am Hollywood. Le rêve Américain en somme. Ainsi débarque leur nouvelle production, intitulée Suck Out The Poison. Tout comme son prédécesseur, l’opus débute avec un titre explosif qui annonce le ton immédiatement. HE IS LEGEND manie les genres à sa guise, mêlant sonorités Hard Rock groovy et puissance Power Metal. N’aillons pas peur des comparaisons, on pense par exemple à PANTERA époque Far Beyond Driven, ou encore a un croisement transgénique entre AC/DC et des MELVINS. Les deux titres suivants enfoncent le clou en variant encore plus les plaisirs : Emo, Southern Rock, Punk Rock et j’en passe, toujours couplé à une énergie juvénile débordante. Le chant sait s’adapter à chaque univers, jouant parfaitement le gentil rôle sur les mélodies Pop acidulées, mais sachant également montrer ses muscles lorsque cela est nécessaire. Les nombreux breaks et effets de styles ne sont pas d’une originalité sans précédent, mais ils suffisent à surprendre lorsque certains auraient tendance à s’assoupir. La fin de l’opus est toute aussi agréable, le melting pot stylistique faisant toujours son office pour notre plus grand bonheur. On retiendra notamment le dernier titre plein de feeling où l’envolée vocale féminine produit un effet des plus spectaculaires, de quoi donner une érection à votre pilosité dorsale. Par ailleurs la galette jouit d’une production d’une efficacité redoutable, rendant parfaitement justice aux efforts du combo. Cependant là où le bas blesse, c’est au niveau de la durée. En effet ce Suck Out The Poison est assez long (une heure environ), et quelques titres sans intérêt auraient pu allègrement être supprimés, l’album aurait gagné en efficacité. C’est un peu comme une relation sexuelle qui voudrait faire durer le plaisir mais qui au final s’éternise au milieu, il faut savoir envoyer la sauce au bon moment ! C’est un peu dommage, car nul doute que certains auront vite fait de s’ennuyer ferme à la suite de « China White II » et de « Serpent Sickness ». Mais outre cet aspect négatif, HE IS LEGEND nous fait passer un très agréable moment, offrant une alternative intéressante à ce que l’on peut entendre sur les ondes en ce moment. A découvrir.