A n’en point douter, le Screamo a fait de nombreux émules dans le monde du Hardcore durant ces dernières années. CEASE UPON THE CAPITOL n’échappe pas à la règle et nous dévoile donc son produit dans cet album éponyme. Le groupe frappe fort dès le début. Après un court larsen, l’attaque est lancée à toute vitesse. L’ombre d’ORCHID plane lourdement, autant dans la marque instrumentale que dans la longueur des titres (courte, donc). On remarque très rapidement que le son de guitare prend une place prépondérante, insufflant de belles envolées mélodiques à cette vague de bruit. Ce son, nerveux et nasillard, apporte une réelle énergie à l’ensemble aux premiers abords, mais peut se montrer éreintant pour les oreilles sur la durée. Au-delà de ça, la production résolument garage donne beaucoup de charme à l’ensemble. Les Ricains délivrent ainsi une puissante rage sur chaque titre, une rage qui sent le Rock n’ Roll et le désespoir à plein nez. Loin de tomber dans le cliché Emo pleurnichard, les morceaux varient et nous font découvrir différentes atmosphères aussi plaisantes les unes que les autres. Par ailleurs, les chansons oscillent entre 2 et trois minutes et se résument au strict nécessaire. Ce goût pour l’urgence annihile toute possibilité d’ennui et ne laisse place qu’à l’essentiel. Au final, cet album se résume à un pur concentré d’énergie engagée, une sorte de coup de poing vif et puissant qu’on vous porterait au visage sans vous prévenir. Il ravira les fans du genre et convaincra peut-être les non initiés… A noter le travail plutôt soigné qui a été réalisé sur l’artwork. Chapeau.