IN FLAMES (se) - Le Bataclan à Paris (24/11/09)
Groupes Présents au concert : IN FLAMES (se), SYBREED (ch)
Date du Concert : mardi 24 novembre 2009
Lieu du Concert : Le Bataclan (Paris, France)
Etant arrivé de bonne heure sur la capitale Française, j’ai l’occasion de voir les premiers campeurs devant Le Bataclan. On aperçoit rapidement Björn Gelotte, tout sourire, ainsi que Peter Iwers, bien moins chaleureux, qui n’hésite pas à couper court l’enthousiasme de deux fans venus lui faire la conversation. Le temps d’aller boire un verre avec plusieurs amis retrouvés sur place, une demi-heure plus tard c’est une queue de quelques centaines de mètres (et tout autant de personnes) qui s’étendait devant nos yeux. Forcément, avec IN FLAMES en tête d’affiche, la réponse est toute trouvée. Un peu plus d’un an après son dernier passage à Paris, au Zénith, le groupe se contente cette fois-ci d’une salle beaucoup plus petite et intimiste. Le public a évidemment répondu présent à l’appel. Il serait bien sûr grossier d’oublier de préciser que le groupe chargé d’assurer la première partie et de chauffer la salle n’est autre que SYBREED. Le jeune groupe suisse a vraiment gagné en notoriété depuis quelques années et, donc, ses fans doivent être nombreux parmi nous.
19h00. Les lumières s’éteignent et, dans la salle, résonnent les premiers samples aériens de « A.E.O.N. », morceau phare du dernier album The Pulse Of Awakening, sorti une semaine auparavant. Le titre se lance enfin, on apprécie la qualité du son pour une première partie et ce groupe prometteur. Malheureusement, quelques minutes plus tard, c’est la désillusion. On a du mal à accrocher au Metal cybernétique et compositions complexes du quartet. Les titres s’enchaînent et se ressemblent et on se contentera de taper du pied au rythme de la batterie et des basses. Ben manque de charisme, et son chant clair est vraiment bancal et horripilant. Bien que les compos froides et industrielles provoquent l’engouement sur album, en live on s’ennuie ferme. La fosse est presque immobile, seulement perturbée par quelques applaudissements polis en fin de morceau. Même le classique « Emma-0 » peine à réchauffer l’ambiance. Et lorsque le frontman se lance dans l’ironie, (« Vous aimez le Metal ? Vous aimez la musique de pédé alors ! ») on a juste une seule envie : lui rappeler que c’est lui qui arbore une mèche blonde avec sa coupe émo. Sentant qu’ils sont entrain de faire un bide plutôt conséquent, il en vient même à provoquer les parisiens en les invitant à préparer le terrain pour IN FLAMES et faire un circle-pit car, je cite, « toutes les autres villes françaises nous en ont fait un » ; mais évidemment, à Paris on préfère se défouler seulement sur le bon Metal. Au final, on ne retiendra de ces neufs morceaux que l’énergie phénoménale déployée par le bassiste (dont les bras faisaient la taille de ma tête, au passage) et le guitariste déchaîné qui tirait des gueules à faire pâlir Jim Carrey lui-même.
SYBREED Setlist :
- A.E.O.N. (The Pulse Of Awakening - 2009)
- Decoy (Slave Design - 2004)
- Doomsday Party (The Pulse Of Awakening - 2009)
- Emma-0 (Antares - 2007)
- Electronegative (The Pulse Of Awakening - 2009)
- Ego Bypass Generator (Antares - 2007)
- Love Like Blood (The Pulse Of Awakening - 2009)
- Bioactive (Slave Design - 2004)
- ReEvolution (Slave Design - 2004)
Le moment tant attendu n’est plus qu’à une portée de minutes. On assiste à l’installation et le soundcheck, pour le show des suédois IN FLAMES. Le tout sur fond de SIGUR RÓS, groupe islandais à la musique éthérée apaisante et envoûtante. Le calme avant la tempête. La foule dispersée durant SYBREED se resserre et devient plus compacte, les balcons se remplissent, et les derniers arrivés tentent de se trouver une place de choix aux quelques endroits restés inoccupés.
Après une attente qui a semblé durer une éternité, l’intro de « Cloud Connected » retentit enfin et les cinq compères nordistes se placent à leur poste respectif sous les acclamations du public et les cris hystériques des groupies au bord du malaise. Première surprise (enfin, personnellement j’étais au courant), Jesper n’est pas sur scène ; étant toujours absent pour problèmes de santé, c’est, comme d’habitude, Niclas Engelin qui le remplacera. Chacun semble avoir potassé les paroles avant de venir car c’est d’une même voix qu’Anders et les fans chantent le morceau. Effectivement, pour un tube comme celui-ci, le contraire aurait été étonnant. Arrivent ensuite « Embody The Invisible » et « Pinball Map », deux anciens titres qui provoquent néanmoins un effet dévastateur dans la fosse. Je ne sais pas vraiment ce qui se passait derrière, mais devant on était à deux doigts de tous s’emboîter comme des Lego. C’est au bout de ces trois morceaux qu’on se rend compte de la chaleur qu’il règne dans cette salle, chacun sue à grosses gouttes et les bouteilles d’eau distribuées par la sécurité ne font pas long-feu. Et oui, on est bel et bien devant IN FLAMES…
Le reste du concert reste du même acabit. Le public est également surboosté et n’hésite pas à s’égosiller lorsqu’Anders tend le micro sur le refrain de « Trigger », ou même sur les chansons plus anciennes qui restent imparables et provoquent leur moment de nostalgie. Niveau son, on regrette juste que les aigus n’aient pas été mis plus en avant car c’est un véritable mur de basse qui couvre l’ensemble. Même la voix de Mr Fridén peine a se faire entendre sur certains passages. Mais ceci ne reste qu’un détail car Anders est, ce soir, en très grande forme. Comme à son habitude il prend plaisir à discuter et s’amuser avec les spectateurs, puis fait également monter une jeune fille sur scène, lors de « Only For The Weak » pour filmer l’ambiance parisienne, qui est vraiment au top à ce moment. C’est un réel plaisir de le voir souriant et, à l’inverse de précédents concerts, dans un état normal. Et il n’est pas le seul à s’éclater sur scène, Björn arbore un sourire sincère devant les fans qui profitent de chaque instant pour se donner à fond, et assure les différents soli avec une aisance naturelle. Pour ce qui est de Niclas, il déborde d’énergie et prend bel et bien son pied ; depuis le temps qu’il dépanne les enflammés, c’est comme s’il faisait parti du groupe. Il n’hésite pas à se confronter plusieurs fois à Björn pour le plus grand bonheur des fans, et des photographes. En revanche, Peter reste plus discret, s’autorisant quelques headbangs, et Daniel est littéralement l’oublié de la soirée.
Le concert finit en apothéose avec « The Quiet Place », « Take This Life » et, bien évidemment, « My Sweet Shadow » durant lesquels le public ira puiser en lui ses dernières ressources pour offrir un départ digne de ce nom aux enflammés. On aurait apprécié un cultissime « Episode 666 » ou bien « Behind Space », mais la setlist jouée reste néanmoins honorable, même si raccourcie depuis l’an passé ; alternant avec des titres du dernier album (« Disconnected », « The Mirror’s Truth »…) et les classiques (« Only For The Weak », « Trigger », « The Quiet Place »…), c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on retrouve « Square Nothing », « The Hive », ou même encore « Artifacts Of The Black Rain », qui prendra de court les deux groupies à ma gauche qui, jusqu’alors, braillaient tous les refrains des derniers albums. C’est heureux, et surtout trempés, que l’on ressort de la salle parisienne devenue une véritable fournaise. Certains regrettent l’absence du mur de lumière en fond de scène ; pour ma part ce n’est que meilleur sans : on apprécie ainsi pleinement la performance du groupe, et aucun artifice pour la rattraper si elle s’avère médiocre (une pensée pour le Hellfest 2008). En définitive, un mois avant Noël, IN FLAMES a, à nouveau, délivré une prestation très professionnelle et chaleureuse, un beau cadeau pour les fans qui devront maintenant patienter plus d’un an avant leur retour, pour la promotion d’un nouvel album.
IN FLAMES Setlist :
- Cloud Connected (Reroute To Remain - 2002)
- Embody The Invisible (Colony - 1999)
- Pinball Map (Clayman - 2000)
- Delight And Angers (A Sense Of Purpose - 2008)
- Disconnected (A Sense Of Purpose - 2008)
- Square Nothing (Clayman - 2000)
- Trigger (Reroute To Remain - 2002)
- The Hive (Whoracle - 1997)
- Only For The Weak (Clayman - 2000)
- Artifacts Of The Black Rain (The Jester Race - 1996)
- March To The Shore (A Sense Of Purpose - 2008)
- Come Clarity (Come Clarity - 2006)
- Leeches (Come Clarity - 2006)
- Alias (A Sense Of Purpose - 2008)
- The Mirror’s Truth (A Sense Of Purpose - 2008)
- The Quiet Place (Soundtrack To Your Escape - 2004)
- Take This Life (Come Clarity - 2006)
- My Sweet Shadow (Soundtrack To Your Escape - 2004)
Ajouté : Mardi 01 Décembre 2009 Live Reporteur : CyberIF. Score : Lien en relation: In Flames website Hits: 22052
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