LETZTE INSTANZ (de) - Wir Sind Gold (2007)
Label : Drakkar Entertainment / Season of Mist
Sortie du Scud : 23 mars 2007
Pays : Allemagne
Genre : Tanz Metal Light
Type : Album
Playtime : 16 Titres - 65 Mins
Qui dit grosses guitares, beat raide et chant guttural dans la langue de Goethe, pense dans son petit esprit malsain aiguiller l’auditeur vers une énième resucée de RAMMSTEIN. C’est bien vu, mais terriblement à coté de la plaque en ce qui concerne LETZTE INSTANZ. Passez votre chemin musicologues amateurs, et écoutez la mélopée proposée par ces jeunes germains, vagues cousins de Till et sa clique qui ont choisi un chemin plus sinueux, moins martial et plus synthétique.
Groupe dont le premier effort sortit en 1997, LETZTE INSTANZ en est à son sixième album, dont un live, un DVD, et une poignée de singles. Force est d’admettre que grandir dans l’ombre des métallurgistes tanz-anniens n’est pas des plus facile, et abattre la comparaison, comme Œdipe tua le père, est une tâche ardue. Si le parallèle entre les deux groupes n’est pas totalement dénué d’intérêt, il devient facilement réducteur d’assimiler les deux tendances au même courant. Il n’est est rien en fait, le Metal pratiqué par LETZE est plus light, tout du moins dans sa première partie. Les trois premiers titres de l’album sont presque identiques, mid tempo, voix en avant, guitares mixées en background. Pas franchement folichon, ces chansons passent très vite, et on les oublie rapidement. « Wir Sind Allein », jolie ballade romantique (autant que puisse l’être un titre chanté en allemand !), donne le change un moment, et laisse espérer des heures plus clémentes. « Meine Innere Stimme I », nous remémore aux meilleures heures du crossover magique PARADISE LOST/DEPECHE MODE, avec ses nappes de synthé bien senties et son chant mélancolique. « Worte Brennen Gut » (tu m’étonnes !), et son inspiration Kornienne en diable, agite un peu le débat, et on se sent soudain comme un poisson dans l’eau. « Maskenball », très poppy, donne des fourmis dans les jambes, et on se retrouve dans une boite branchée de Berlin, sueur et schnapps-caramel en option, draguant une belle Fräulein gironde, en short lycra. « Und Das Meer », et ses violons surannés, sent bon la ballade près d’une usine désaffectée de la Ruhr, un soir de désoeuvrement avec Inga et son bustier dentelle au charme délavé. « Jeden Abend » développe un peu plus cette ambiance, avec toujours ce chant aux nuances très légères, à la limite de la cassure dans les graves. « Mein Ton », long monologue vocal sur fond d’arrangements monocordes, brise le propos et calme le jeu à quelques minutes de la fin. Final illustré par « Meine Innere Stimme II », suite qui clôt l’album d’une fort jolie manière, et laisse une impression durable de qualité, bien après la fin de l’écoute.
Les amis d’outre Rhin propose décidément des albums de bien bonne facture, aux atmosphères travaillées, arrangements léchés, bien loin de la horde thrashisante des années 80, dont la seule finesse consistait à avaler 30 litres de bière en tenant un bretzel sur leur front. Oubliez l’option moustache-short de foot, LETZTE INSTANZ en est à cent lieues. Mais n’oubliez pas d’acheter l’album, sinon Tom Angelripper viendra vous compter fleurette sur fond d’éructations nocturnes !
Ajouté : Jeudi 01 Mars 2007 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Letzte Instanz Website Hits: 13715
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