EXAWATT (it) - Time Frames (2005)
Label : Deadsun Records
Sortie du Scud : décembre 2005
Pays : Italie
Genre : Metal progressif
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 67 Mins
Tiens, encore une groupe de Metal Progressif. Qu’à cela ne tienne, je me munis de mes meilleures esgourdes et je m’installe près à en prendre plein les oreilles. Quelques notes bien senties dans une introduction qui pourrait faire penser à une intro religieuse… sympa. Puis le reste arrive. Aïe, me dis-je, ça se gâte. Mais pourquoi, diantre, cela se passe-t-il toujours comme ça avec des groupes de ce genre ? J’aimerais bien en trouver qui tienne vraiment la route. Mais bon, je suis d’un naturel têtu, et je persiste. Et heureusement.
Certes, les défauts que je trouvais au trois premiers morceaux restent toujours d’actualité, à savoir un chanteur qui, même s’il est bon, manque parfois de maturité, d’assurance et d’un peu de granularité dans la voix, des blancs qui auraient dû être comblés parce que cela fait un grand vide dans le morceau et une impression d’entendre des exemples de plein de choses mis bout à bout sans grande logique ni cohérence. Pourtant, passés ces trois titres, je me suis surpris à trouver de bons morceaux. Certes, on ne décernera pas la palme de la découverte à EXAWATT, mais on les retient, ces morceaux, on y découvre de nouvelles subtilités à chaque écoute et, tout simplement, ils nous font passer un bon moment.
C’est ainsi que « On The Wings » arrive bille en tête pour nous mener jusqu’à la fin de l’album avec ses riffs engageant et ses changements rythmiques maîtrisés. Parce qu’on ne pourra pas reprocher à EXAWATT le manque de maîtrise de ses membres. Ce sont tous des musiciens émérites, même si on a parfois du mal à juger la basse tellement elle est peu présente. Le riff d’introduction de « Out Of Me » est simple mais puissant, et c’est tout dans la lignée de ce que je préfère : une simplicité toute relative qui prend son pied dans la rythmique et dans les variations faites autour de cette simple idée. De la même manière, le riff de fin de « Sigh In Time » apporte la preuve que l’on peut jouer la même chose pendant quelques minutes sans que cela ne soit lassant, tout simplement en faisant varier l’ensemble de manière infime par des changements, ici de batterie, sur un riff qui perdure.
En somme, Time Frames est bien la preuve qu’il ne faut pas se fier aux apparences et que, derrière un vernis qui semble un peu dégueulasse, voire raté, on peut trouver de bonnes choses, si on prend un peu le temps de gratter tout ça.
Ajouté : Mercredi 14 Mars 2007 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Exawatt Website Hits: 13337
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