Pour faire oublier les fadasses Neon God Part 1 et 2, Blackie Lawless revient à quelque chose de plus classique. Certes, il est toujours question de concept album, mais cette fois Dominator n’aura pas de suite. Par ailleurs les morceaux sont complètement indépendants et apportent une variété bienvenue. Seules les paroles suivent un thème commun : la critique virulente de l’impérialisme américain. Ce n’est pas franchement nouveau et, ça tombe bien, musicalement non plus !
Quoi qu’il en soit Blackie est en forme. Il a abandonné ses compositions pompeuses mais finalement assez vaines et s’est concentré sur ce qu’il sait faire : des bonnes chansons Heavy. Sur ce point, Dominator est absolument irréprochable. Nous sommes plongé dans le plus pur style W.AS.P., tant au niveau de l’écriture que de la production, à tel point qu’il pourrait s’agir de la continuité de The Headless Children. Alors, c’est toujours le même problème, certains reprocheront une absence d’innovation tandis que d’autres – dont moi – se réjouissent de ce retour aux sources. Car question innovations, les albums précédents ne nous avaient pas franchement convaincus. Ici, c’est vrai, on ne trouve rien de bien neuf, juste du bon W.A.S.P., c’est déjà pas mal.
On attaque avec « Mercy », dans la plus pure tradition du groupe, les fans ne seront pas déçus. C’est un titre fort, avec de bons riffs et un refrain très entêtant. Dans le même esprit il y a « Teacher » et « Heaven’s Blessed » qui méritent aussi le détour. On trouve également des titres plus Heavy comme « Long, Long Way To Go » et « The Burning Man ». La fête ne serait pas complète si nous n’avions pas une de ces fameuses ballades dont Blackie a le secret. Ici, elles sont au nombre de deux : « Heaven’s Hung In Black » et l’excellente power-ballade « Take Me Up ». On termine sur un titre Heavy’n Roll, « Deal With The Devil », qui achève de nous convaincre de la qualité de cet album.
Finalement le seul reproche que l’on peut faire est sa brièveté : seulement huit morceaux (il y a neuf pistes mais la ballade « Heaven’s Hung In Black » est reprise en cours d’album. C’est donc un peu court. C’est toujours comme ça quand on passe un bon moment.