Enfin ! Voici le premier mot qui m’est venu à l’esprit après l’écoute de la dernière réédition de SOLSTICE, New Dark Age. Enfin, parce qu’on sent que le groupe s’est réveillé, exploite son potentiel pour nous emmener dans des compositions riches, variées, élégantes et parfois même un rien audacieuses. La présence de Morris Ingram au chant n’est pas non plus étrangère à l’attrait qu’exerce cet album sur l’auditeur. Son chant clair, précis, envoûtant et sa manière de prononcer les « r » sont autant d’atouts qui rehaussent les compositions de SOLSTICE. Surtout que ces dernières ont acquis la maturité nécessaire pour être claires, sans fioritures inutiles, et abordables.
Le plus simple est d’écouter « The Sleeping Tyrant », qui est vraiment l’exemple parfait de ce qu’est cet album : mélange de rythmiques simples et de riffs attirants, un gros son qui prend au ventre et un chant qui déchire. « Cimmerian Codex » est aussi un autre morceau qui vaut le détour. Le passage où seul le chant reste, pour ensuite repartir tous ensemble, est vraiment une autre manière de résumer cet album : un album qui met beaucoup le chant en avant (exemple de « Blackthorne » ou « The Keep ») et lui laisse prendre sa place méritée. Parce que ce ne sont plus les guitares qui tirent les morceaux derrière elles mais bien le chant qui supporte le tout. Autant cela était difficile à réaliser avec Simon Matravers autant c’est quelque chose de tout à fait possible avec Morris Ingram. Et les autres membres ont bien compris qu’il ne fallait pas s’en priver.
Même si Halcyon et Lamentations n’étaient pas à la hauteur, en ce qui me concerne, il n’est pas quand même pas inintéressant de voir l’évolution du groupe vers ce qu’il est sur New Dark Age. C’est certain, c’est un album beaucoup moins sombre, moins pesant, mais par contre, il pose une ambiance païenne qui fleure bon l’herbe coupée et le dolmen dressé.