Dieu qu’il est bon de se prendre une bonne dose de Hard-rock in your face de temps en temps ! On a même tendance à oublier que c’est cette musique qui nous faisait vibrer quand on était plus jeune, le blouson en jean délabré rapiécé avec des patchs, et les fausses tiags en vrai-faux cuir de Lourdes ! SAXON, AC/DC, ACCEPT, MOTORHEAD, ben oui, les légendes c’est pas fait pour les clebs ! Alors quand SKEW SISKIN se pointe avec un album de la trempe de Peace Breaker, on n’est pas loin de crier au revival. Ici, tout n’est que riffs hargneux, rythme up-tempo, et voix revancharde sur fond d’amplis Marshall potards à 10,5. Ca déroule fort sur « Metal In Your Face », hymne teen de la trempe de « That’s The Way I Wanna Rock’n Roll » ou « Monsterman », avec la petite Nina qui braille son amour de la musique en sueur, et avec une telle conviction dans la voix, je plains le premier qui osera la contredire ! « We’re An Institution » et « Ridin’ With The Devil » sont de la même trempe, burnes en avant, médiator qui s’use plus vite que les piles de ton walkman, quant à « Trouble Shooter », c’est du Lemmy & co plus vrai que nature ! « Hit You Harder », hit en puissance et son riff à la AEROSMITH sous acide enfonce un peu plus le clou, pendant que « Who The Hell Are You » donne des frissons aux Young brothers, tant son ambiance nous replonge presque 30 ans en arrière, et pour la beauté du geste, on embarque Wolf HOFFMAN dans le délire, histoire de rappeler qu’il est toujours un des meilleurs guitaristes que le Metal ait connu. N’allez pas croire pour autant que la musique de SKEW SISKIN soit passéiste, c’est tout sauf ça. Nous avons affaire à de véritables amoureux du genre, qui ont simplement enregistré l’album de rêve des années 80, mais en 2007 !
Ecoutez donc pour vous rassurer « War, Fire, Guns And Blood » et vous comprendrez qu’ils vivent bien dans leur époque, et qu’il n’est pas interdit de remettre au goût du jour nos frissons d’antan. « I Wanna Be Me » appuie une nouvelle fois sur la pédale d’accélérateur et nous balance un vieux rock des familles au refrain aussi contagieux que la varicelle de la petite Stéphanie. « Eva Braun Is Back In Town » constitue la meilleure réponse qui soit au fameux « Boys Are Back In Town » des Irlandais, sauf que la demoiselle en question semble beaucoup plus remontée que la bande de potes ! Break heavy avec « I Don’t Care », ou la lourdeur prime sur la frime, et la chevelure se débarrasse de sa sciure. « Loser » permet à Nina de pousser quelques gueulantes de bon aloi, et son timbre de voix se rapproche même par instants du beau Sebastian BACH, qui lui aussi savait donner du gosier. Wah-wah et disto sur la basse pour l’intro de « Can’t Hear You » et son riff plus sabbathien que tout un quartier de Birmingham, et il ne reste plus qu’à « Shoot The Rats » de clore les débats comme ils avaient commencé, dans la folie furieuse et l’odeur de bière.
« Peace Breaker », c’est comme un week-end, on oublie les tracas de la semaine, on se met à l’aise, et on s’éclate un bon coup. Sauf que la, c’est du haut de gamme, pas du cheap qui bourre au bout de 5 minutes.
Plus Veuve-Cliquot que Valstar si vous voyez ce que je veux dire.
Allez Nina, fais trembler les murs !!