DEADLOCK (de) - Wolves (2007)
Label : Lifeforce Records / Pias
Sortie du Scud : 16 avril 2007
Pays : Allemagne
Genre : Black / Death symphonique
Type : Album
Playtime : 110 Titres - 46 Mins
Après un Earth Revolt un brin poussif arborant fièrement les bacs deux ans auparavant, les Allemands de DEADLOCK, auréolés d’une existence de dix ans possèdent l’expérience nécessaire et inhérente au monde cruel de l’industrie du disque. Quatrième album du sextet et seconde livraison avec le label Lifeforce Records, Wolves marque toute l’envie et la motivation engrangée par le combo depuis des années. Ce n’est qu’en 2002 et avec l’album The Arrival que DEADLOCK recueillit en son sein une chanteuse à tendance lyrique et intégra bon nombre de claviers pour finaliser leur projet de Death mélodique et symphonique. Tout un programme surtout qu’on les attendait au tournant! Développant un Metal emporté et vigoureux, aux mélodies finement achevées, affilées, la bande de Sebastian Reichl (guitares, claviers), le philanthrope du combo teuton s’illustre à créer un Metal technique entremêlé à des sonorités résolument modernes, avec une pointe de noirceur toute Gothique et où les orchestrations y ont une texture toute singulière.
Ayant visiblement peaufiné et réglé le problème du line-up, DEADLOCK se sent fin près à conquérir le monde avec cet album si unique avec des morceaux et des techniques dont ils sont les seuls à avoir pensé ? La bonne blague. Les labels sont vraiment prêts à nous faire avaler n’importe quoi. Ils nous font prendre des vessies pour des lanternes ou quoi ? DEADLOCK est certes un groupe charmant, travailleur, sorte d’élève de première littéraire avec une moyenne générale de 12 sur 20, plutôt moyen, mais les allemands s’arrachent et donnent tout ce qu’ils ont que cela en devient touchant et encourageant.
On se prend à vouloir les encourager et à persévérer. Dans un premier temps, les parties vocales de l’angélique Sabine Weniger sont sympathiques mais rivalisent de candeur et sonnent presque enfantine tant elle semble parfois pousser sur ses cordes vocales pas encore formées. A côté de cela, J. Prem ne se prive pas pour beugler comme un petit porcinet d’où un joyeux contraste vocale. En revanche, rien à redire sur la section rythmique et le couple basse/batterie assurant l’essentiel. Des passages atmosphériques agrémentent agréablement les onze titres de la rondelle germanique profitant en prime d’une production gonflée à bloc, ultra lourde et puissante. Ainsi, rebelote, même schéma pour cet album : intro pseudo inquiétante et pompeuse avant que DEADLOCK nous assène un auguste Come on Motherfuckers ! Sur l’intro de «We Shall All Bleed». Que c’est bon esprit même si se faire insulter de fils de pute par un inconnu est tout de même regrettable, fâcheux et irrespectueux. Des pistes musicales se détachent du lot tel que «Code of Honor» alors que «Loser’s Ballet» et son thème symphonique semblant tiré de la B.O. composée par Danny Elfman est un titre fonctionnant bien alors que DEADLOCK apprécie aussi le ton sur des titres tels que «Crown of Creation» et «As Words To Bullets» titre où les germains montrent les crocs.
Mais cela ne suffit pas à masquer les errements de la formation voisine de la France. Des carences se font sentir sur pas mal de titres comme ce break au clavier sur le titre «End Begins», un exemple fatal à ne pas faire sur une copie lors d’un contrôle continu sous peine de se voir décerner un beau zéro pointé. De plus, trop de soli mettant en exergue le maniement de manche talentueux des deux gratteux. C’est joli et bien exécuté, mais les deux branleurs du fond de la classe à côté du radiateur ne savent que radoter et faire de la paraphrase continuelle. Les notes de piano comme sur le morceau de «To Where The Skies Are Blue» nous procurent des émotions jamais éprouvées. Le trouble nous prend aux tripes ! Que dire, si on aime THE CORRS, on appréciera ce titre.
DEADLOCK délivre dès lors un opus flatteur, non dépourvu d’intérêt et bien construit mais respirant trop les artifices et les platitudes du genre. Une prise de risque tant sonore que d’écriture les remettrait sûrement sur de bons rails et les éloignerait de l’embrigadement musical.
Ajouté : Jeudi 08 Novembre 2007 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Deadlock Website Hits: 13307
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