AUSPEX est un groupe originaire de Grenoble qui avec Resolutio nous livre son premier album. Après le bon accueil qu’avait reçu Mysteries Of The Stars, leur première démo, il était temps de concrétiser avec la venue d’un album. C’est maintenant chose faite et on peut dire que le potentiel d’AUSPEX est bien réel. La première influence qui ressort très clairement en écoutant Resolutio, c’est RHAPSODY (oui, je sais, il faut maintenant dire RHAPSODY OF FIRE, mais n’ayant pas écouté le groupe depuis qu’ils sont devenus de la haute avec leur particule, je resterais sur ce que je connais, le groupe des gens du commun). C’est du Heavy/Speed Symphonique comme les italiens savent bien le faire. La grosse différence réside en la présence d’Elodie au chant. Pas la peine d’avoir un pantalon trop serré à l’entrejambe pour monter dans les aigus, Elodie le fait naturellement. Et elle le fait bien. Sa voix est vraiment très agréable et on sent une réelle maîtrise. Il vaut mieux quand on s’attaque à ce genre de style, me direz-vous.
Ensuite, quand on y regarde d’un peu plus près, on note des influences Progressive tout au long des morceaux, l’apogée étant atteinte par « Rise », le morceau de fin de plus de onze minutes. Et d’ailleurs, les morceaux que j’ai préférés sur cet album sont ceux où l’influence Progressive se faisait plus présente, « Rise » en tête. Je trouve que le groupe a un réel savoir faire dans ce sens et qu’ils auraient tout à y gagner en allant dans cette direction. Ils ont de réelles bonnes idées et un sens de la composition affirmée. Mais je ne boude pas non plus les autres morceaux.
La dimension épique est bien utilisée, sans outrance et sans volonté d’écraser le reste de la musique avec. D’ailleurs, quand on entre dans le domaine symphonique épique, on a parfois l’impression de pénétrer légèrement dans le monde de NIGHTWISH. Mais, encore une fois, cette impression laisse vite la place à la sensation d’être dans l’univers d’AUSPEX. Parce que, malgré leurs nombreuses influences qu’ils ne peuvent évidemment pas renier, le sextet a aussi la maturité nécessaire pour ne pas nous servir de réchauffer mais de produire une musique qu’ils ont su digérer avec intelligence.
En tous cas, le prochain album sera à surveiller de très près.