Formé en 1997, et comme il arrive parfois dans les formations de Black Metal, VOBISCUM est le projet d’un seul homme : C.G. Dunkelfurst. VOBISCUM ne nous est pas étranger, beaucoup doivent d’ailleurs se souvenir de cette front cover affreuse, comique et à mourir de rire, où l’on voyait l’un des membre du groupe en gros plan, ensanglanté, arborant en prime un faux sourire de terreur benêt ! Enfin chacun se fera son idée sur ce poseur clownesque. Autrichien d’origine, VOBISCUM ne fut pas conçu de cette façon à la base. Due à d’importantes divergences musicales, C.G. vit le départ un à un de ces compagnons de route, et ce seulement après la réalisation de leur premier album studio Traum Ewiger Finsternis. Comme si cela ne suffisait pas comme galère, la fin de l’année 1999 sonna le glas avec le départ du dernier membre, celui-ci n’était plus trop chaud pour faire du Black, rien que çà… A l’article de la mort, C.G. ne capitula et maintint VOBISCUM en vie, jouant donc de tous les instruments sur ce second opus Christenblut avec la participation de Gra Inimicious pour brailler et criailler derrière le micro. Fièrement old-school, le duo (ou devrait-on plutôt dire uno ?) exécute un Black Metal sans compromis, cheap et même mou du genou, en gros du Black Metal de papi appuyé par un son désagréable.
Prenant absolument tout en charge, de la composition, l’organisation, la conception des textes, guitares, basses, batteries, bref on comprend mieux pourquoi les compositions de Dunkelfurst sonnent tellement fades, répétitives et parfois verbeuses. L’homme à tout faire, pour qui le partage des taches est futile, essaie tant bien que mal de bien faire mais le résultat est bel et bien là : ce Chistenblut est chiant à mourir ! L’interprétation n’est pas à remettre en cause, eu égard aux multiples coups durs orchestrés, soit, maintenant, pour ce qui de composer de bons brûlots de Black Metal, on s’en tire tout juste avec la moyenne, et encore ! En plus VOBISCUM ne fait pas dans la demi mesure, puisque Christenblut comporte onze titres pour plus de cinquante minutes de musique. Un véritable supplice.
Optant pour une production crade et grassouillette, VOBISCUM ne fait pourtant pas grande impression. La front cover aurait dû pourtant nous mettre sur la bonne voie ! Ce vomissement sonore se termine par un ultime morceau répétitif de plus de treize minutes, que même le groupe de Doom le moins doué du monde ferait passer pour le prochain succès inter planétaire et serait dans le top 10 des charts aux USA ! C’est dire le tour de force offert par VOBISCUM. A figurer dans un bon autodafé…