Amis de la poésie, bonjour. Vos petites oreilles sont en manque de délicatesse ? Essayez-donc la thérapie made in Goregrind. LAST DAYS OF HUMANITY, c’est quatre gros tarés hollandais qui vous provoquent une céphalée en "deux deux" avec leur Grind de chirurgien shooté à l’endorphine. Ceux qui ont officiellement splité en 2005, mais dont une clause leur imposait sans doute un dernier passage en studio en 2006 pour Putrefaction In Progress ne sont pas partis sans laisser une belle trace (de sang si possible) d’eux.
C’est ainsi qu’ils livrent en 2005 cet In Advanced Haemorrhaging Conditions. On y retrouve d’ailleurs tous les bons ingrédients d’un disque de Goregrind. Pochette outrancièrement gore, titres chirurgicaux imprononçables (« Fluidfilled Contents Exposed From The Abdominal Dysfunctioning Section ») et surtout inaudibles. Car oui, quand on écoute LAST DAYS OF HUMANITY, on a comme l’impression que la cuisinière de maison à raté son ragoût et passe ses nerfs sur les pauvres marmites de mémé. Les titres sont courts (record : 12 secondes). Ca aussi, c’est typique donc rien de nouveau. Mais à y écouter de plus près, ce MCD est tout sauf un tas de boue grouillant de vers purulents. Il est même relativement travaillé et ce n’est pas un euphémisme. En effet, bon nombre de batteurs devraient prendre exemple sur la rapidité d’exécution des blasts ici effectués. Le chant, inutile de dire qu’il ressemble à un sanglier qu’on égorge à la petite cuillère. Quant aux guitares, même saturées à l’extrême, on sent qu’elles restent techniques. Les 10 titres passent assez bien et ça à même eu le mérite de me mettre de bonne humeur.
Finalement, pour des oreilles habituées aux sons brutaux, ça reste correct et même original. Je conclus ainsi ma chronique sur cet adage personnel : "LAST DAYS OF HUMANITY, c’est comme rouler à l’huile de colza, c’est pas très conventionnel mais ça pollue pas."
Somme toute une expérience intéressante.