EDENBRIDGE, c’est huit années d’existence et six albums studio, tout de même. Et pourtant, il y a deux semaines, je n’avais jamais entendu parler d’eux. Comme quoi… Le schtroumpf grognon dirait « moi, j’aime pas le Metal Symphonique » ou encore « moi, j’aime pas le chant féminin dans le Metal ». De toutes manières, il n’aime rien. Pour ma part, j’aime bien l’un et l’autre. Du coup, c’est pas rebuté pour un sou que je m’attaque à MyEarthDream, le dernier en date d’EDENBRIDGE. Force est de constater que du point de vue symphonique, le groupe a mis les petits plats dans les grands et s’est offert un petit orchestre. Et on peut dire que les choses ont été bien faites. C’est très plaisant à l’écoute même si la composition des parties symphoniques en elle-même est assez classique et ne prend pas assez d’initiatives innovantes. D’une manière générale, la musique d’EDENBRIDGE ne prend pas suffisamment de risques. Et c’est bien dommage parce que le groupe possède un gros potentiel. Cela s’entend. C’est assez simple, il fait penser à NIGHTWISH quand le groupe existait encore (j’assume mes paroles) croisé avec du Progressif (les chœurs masculins ne peuvent pas ne pas faire penser à SYMPHONY X) et du encore plus symphonique. Une bonne carte de visite, donc. Seulement, il manque à la voix de Sabine Edelsbacher le quelque chose de plus théâtrale, de plus opéra qu’avait Tarja Turunen. Et cela fait un peu défaut sur les morceaux qui auraient mérités un autre angle d’attaque. Pourtant, on ne peut pas dire qu’elle ne possède pas une belle voix. Mais elle reste toujours dans le même ton, ce qui est dommage. De la même manière, la guitare de Lanvall se fait très conventionnelle. Il n’y a réellement que sur le titre « MyEarthDream » que le groupe semble se lâcher un peu, expérimenter avec plus d’audace et, au final, plus de réussite. Pourtant, un titre comme « Shadowplay » est bon et entrainant, mais consensuel. Et c’est le plus gros reproche qu’on peut faire au groupe : ne pas oser assez alors qu’on sent parfois que la musique partirait bien un peu, si on lui lâchait la bride. Il suffit juste maintenant d’oser un peu plus pour produire un album vraiment énorme.