SCORPIONS (de) - Tokyo Tapes (1978)
Label : EMI
Sortie du Scud : 1978
Pays : Allemagne
Genre : Hard Rock
Type : Live
Playtime : 17 Titres - 77 Mins
Il y a des moments dans la vie où il faut revenir aux bases . Et parfois, il faut revenir aux bases des bases. Parce que si on parle souvent de groupes comme METALLICA ou encore IRON MAIDEN comme des bases solides pour une culture Metal depuis le début des années 80, il ne faut pas oublier tous les groupes qui ont fait que ces bases en sont arrivées là. Je sais qu’il y en a qui se marrent bien et se foutent de la gueule des groupes comme KISS ou SCORPIONS. C’est facile aujourd’hui d’avoir une telle attitude. Pourtant, ces groupes ont pondu des monuments dans le genre qui ont pu influencer toute une nouvelle génération de musicien.
Parlons donc un peu de SCORPIONS. Avant de pondre des titres interplanétaires, pour le plus grand bonheur de leur porte monnaie, il faut considérer que ce groupe était un bon groupe de Hard Rock, avec une légère tendance vers le psyché, époque oblige. Même si beaucoup des morceaux qui sont sur ce live ont été composés par Rudolf Schenker, l’influence d’Uli Jon Roth est indéniable dans les envolées qu’il se permet. Et on retrouve déjà ce que l’on pourra entendre plus tard dans ELECTRIC SUN, le groupe qu’il fondera en quittant SCORPIONS après cet album. C’est donc réellement la fin d’une époque qui est célébrée ici. Et le départ d’un grand guitariste aussi.
Même si certains morceaux du live sont très dispensables, surtout les deux reprises « Hound Dog » et « Long Tall Saly », on peut lui attribuer aussi de purs moments d’anthologie. À commencer par le cultissime « We’ll Burn The Sky », d’une puissance phénoménale et d’une inspiration grandiose. Et, pour une fois, Klaus Meine n’en fait pas trop derrière le micro. Il ne chante pas trop mal, mais dés qu’il commence à essayer de tenir sa voix un peu longtemps, il part dans un truc assez crispant. Or là, nickel. On peut aussi parler de « Fly To The Rainbow », qui pourrait mettre presque être classé avec son riff dans la catégorie Heavy Metal. « He’s A Woman, She’s A Man » est sûrement un des morceaux les plus rapides du live avec un brin de folie. Il y a bien d’autres moments énormes dans ce live et on notera aussi l’effort du groupe à parler un rien en japonais et même à reprendre un titre traditionnel, bien qu’arrangé, dans leur langue, « Kojo No Tsuki ».
Alors, oui, SCORPIONS est devenu un groupe très commercial par la suite, mais on ne peut quand même leur enlever leur passé. Et ce Tokyo Tapes fait vraiment partie de l’histoire du Metal, malgré les années qui ont passées.
Ajouté : Jeudi 15 Mai 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Scorpions Website Hits: 11075
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