Me donner à chroniquer un album de Heavy-Power alors que j’ai cessé de pratiquer le style depuis la sortie de Keeper Of The Seven Keys Part II d’HELLOWEEN, et dans une moindre mesure Infinite de STRATOVARIUS est risqué. N’ayant jamais été un grand fan du style, qui selon moi a eu ses heures de gloire dans les années 80, et a commis les pires abominations avec HAMMERFALL et RHAPSODY, je me dois tout de même d’être objectif à 100%, tout comme avec les pires groupes de Néo-Metal ou de Metalcore.
Jeune label français, Mélodica Records lance sur le marché CAIN’S DINASTY et leur premier album, Legacy Of Blood, qui, si l’on en croit la page de garde de leur site officiel, pratique un Vampiric Heavy Metal. Bon, pour le Heavy, pas de problème, j’en ai trouvé, mais le Vampiric, il est où ? Dans les canines du chanteur ?
Laissons ça de coté je vous prie, CRADLE et DEATH SS s’en chargeront pour vous.
Point d’ADN transylvanien dans la musique de CAIN’S, a part peut être dans les arrangements d’intro de « Infancia Eterna », et son orgue maléfique, ce qui n’ôte en rien à ses qualités.
Une musique efficace, carrée, relativement bien interprétée, et qui par extension, à les défauts de ses qualités. Les limites inhérentes au style choisi ne sont que rarement dépassés, et Legacy Of Blood à des airs d’élève appliqué qui récite sa leçon à son maître, mais sans chercher à moduler l’intonation, ou à prendre des libertés avec la ponctuation. Même l’Epic-Ballad de rigueur (j’adore les néologismes…), « Come To Me », est plutôt plate et ressemble à un soufflé froid mixant de la pâte HELLOWEEN époque Chameleon, et du bœuf STRYPER version « Honestly ». Le dernier titre, « Taking A Look » est l’archétype de tout ce que je déteste dans ce style, double-kit à fond, riffs entendus, et chant grandiloquent.
Non, je suis désolé, mais je ne vois pas l’intérêt en musique de proposer des titres qui d’une part auraient pu être composés par n’importe qui, et surtout qu’on a déjà entendu mille fois. Je ne demande pas à tous les compositeurs de faire du FANTOMAS ou du MERZZBOW, et je suis convaincu que les musiciens de CAIN’S DINASTY sont sincères, mais permettez moi juste de ne pas apprécier.
Après, il faut prendre en compte le fait qu’il ne s’agit que d’un premier album, et que la marge de progression est large, surtout au vu des capacités instrumentales.
Alors, see ya soon, et d’ici là messieurs, ouvrez vous à d’autres influences !