SEVERE TORTURE (nl) - Feasting On Blood (2000)
Label : The Plague / Hammerheart Records
Sortie du Scud : 9 octobre 2000
Pays : Pays-Bas
Genre : Brutal Death Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 34 Mins
Avouons qu’avec un tel nom et une pochette aussi explicite, il est difficile d’imaginer que cet enregistrement ait été effectué du côté du Neverland. Monsieur Crocodile en est d’ailleurs tout déconfit, lui qui aurait tant aimé sentir de plus près la barbaque bien dodue du Captain’ Crochet. Si SEVERE TORTURE débarque de nulle part en 2000 avec un premier test à soumettre à notre ouïe, il semblerait que ses membres aient émis la volonté de ne pas trop torturer les plus fragiles d’esprit en soumettant une cover repoussante que seuls les plus virils d’entre nous aurait eu l’audace d’apprécier.
C’est mal connaître l’enthousiasme qui m’envahit à la vue de pièces de boucherie post-délétères. Risquerait-on l’intoxication à acheter pareille viande crue ? Peut-être pas forcément le ténia mais au moins une hydatide. La premier titre est formel ; dès fèces pour Jésus ! Il va être bien. On lui à fait boire du vinaigre, donné un coup de lance dans le côté, conçu une couronne de ronces sans parler des clous qui ornent ses mains et pieds. Voilà que SEVERE TORTURE lui offre des fèces. Le côté idéologique, c’est fait. Manque plus que l’essence brute d’un bon album de Brutal Death : le son. De ce point de vue, y’a pas à chipoter, les hollandais balancent sévère (torture). Pour une première galette, les dudes se débrouillent habilement dans un registre où, si on n’est pas inspirés, mieux vaut rendre copie blanche. Là, c’est tout le contraire. L’intensité va crescendo ! Les blasts-beats s’amoncèlent au fil des minutes, surplombés par des riffs acérés et relativement techniques. Le jeu de basse est remarquablement bien exploité, intro de « Baptized In Virginal Liquid » à l’appui. Le chant n’est pas franchement original (impression d’une chiotte bien encombrée) mais reste efficace. En tout cas, on ne pourra certainement pas leur reprocher de tomber dans des élucubrations dithyrambiques sans fin. Un bon « Butchery Of The Soul », « Decomposing Bitch » ou « Pray For Nothing » vaut son pesant de cacahuètes au moment de prononcer le verdict final. Mon seul regret est que les compositions restent relativement compactes. Je n’aurais pas rechigné contre des petits breaks rythmiques ou des parties instrumentales utilisées avec parcimonie. Enfin, ce n’est pas ça qui va reléguer Feasting On Blood au rang d’album lourdingue et étouffant, loin de là. Ce premier jet est simplement réussi et à ouvert bien des portes au groupe quand on voit actuellement la carrière qu’est en train de réaliser les bataves.
Ce serait presque en oublier que l’hymne final est ponctué d’un énigmatique et très auditivement distinct « There is nothing to do with this ! » (« il n’y a rien à faire avec ça ! »). N’y a-t-il vraiment rien à faire avec ça ? Je n’en suis pas si sûr étant donné que SEVERE TORTURE en a fait, contre la volonté de cette voix, un grand opus.
Ajouté : Mercredi 02 Juillet 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Severe Torture Website Hits: 10319
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