Du Hard-Core teigneux teinté de Death, ça vous tente ? Une livraison de plus pour le label Empire Records, et la Pologne s’éveille aux productions de qualité après avoir pendant des années joué les seconds couteaux.
Une fois de plus, le son est plus que bon, sec et nerveux, homogène et ne privilégiant aucun instrument au détriment d’un autre. J’ai une affection particulière pour ce son de batterie tendu, où la caisse claire sonne presque piccolo, et où les coups de grosse caisse ne remplissent pas tout l’espace sonore.
Ce même espace est occupé par une hargne non dissimulée, et les affiliations avec ENTOMBED période Same Difference ou encore un SICK OF IT ALL survitaminé sont indéniables. Il existe pire références je vous l’accorde, et c’est justement cet état de fait qui rend Godfather si séduisant.
Le chemin parcouru depuis 1997 se fait sentir, et les problèmes de line-up d’ELYSIUM n’ont pas entamé leur foi. La maturité est bien là, et se sent sur des titres comme « Together As One » qui combine tempo lourd comme l’acier, chant puissant et guitares mélodiques. Les soli bien relevés apportent une touche personnelle à l’ensemble, et les breaks parcimonieux mais judicieux achèvent de consolider l’ensemble.
Au niveau des reproches, l’utilisation trop systématique de la double grosse caisse gène l’écoute vers la fin du CD et on en vient à regretter que des tempi rapides comme à l’occasion de « Jane Doe » ne soient pas plus récurrents.
« Beggars Empire » change un peu la donne avec son rythme mi bancal, mi Heavy, et les contretemps sont bienvenus. « Evangelist Murder » enfonce le clou, et ramène le navire Godfather vers des rives plus contrastées juste à temps pour éviter l’indigestion.
Si un conseil m’est permis, faîtes une sélection de vos morceaux favoris, cela pourra vous éviter une indigestion de morceaux trop similaires. L’artwork du livret étant parfaitement splendide, il ne reste plus qu’à varier les compositions pour ELYSIUM, et la partie sera gagnée.