LOST SOUL (pl) - Übermensch (Death Of God) (2003)
Label : Osmose Productions
Sortie du Scud : 3 mars 2003
Pays : Pologne
Genre : Brutal / Death Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 36 Mins
Ils ont beau être polonais, jouer du Death à tendance brutale et avoir pu fêter leurs noces de rose cette année, ce ne sont pas pour autant nos p’tits gars d’VADER. Ni même ceux de TRAUMA, d’HATE, d’AZARATH ou de DECAPITATED. Non, ceux-là nous viennent de Wroclaw et portent pour joli nom LOST SOUL. Mine de rien, il aura fallu neuf ans (rien que ça), quelques splits-CD et démos pour que nos slaves nous servent leur première offrande, à l’aube du nouveau millénaire. A partir de cet instant, l’engrenage s’est mis en marche pour ne s’arrêter que récemment, suite à la séparation pure et simple de la formation. Une poignée d’années auparavant, elle aura eu la bonté de nous laisser une trace, certes pas impérissable, d’elle avec notamment en 2003 ce Übermensch (Death Of God).
D’entrée, le nom m’a l’air douteux. Décider de s’en tenir à la philosophie nietzschéenne alors qu’on s’évertue depuis des années à placer tout le monde sur la même marche me semble un poil dérisoire pour peu que ce ne soit pas à des fins provocatrices. Et même dans ce cas de figure, appeler ainsi un disque alors qu’en son contenu on prône ostensiblement la décadence, l’annihilation m’apparaît comme contradictoire. Bref, passons. Avec ce full-lenght, LOST SOUL ne semble pas remettre en question ses convictions malgré un contresens dans les paroles. Les polonais abordent dans un Death excité les thèmes caractéristiques au… Black Metal ; satanisme, ésotérisme, nihilisme et l’envie de foutre le feu au christianisme. Plein de bonnes choses en –isme pour accroître mon scepticisme… Musicalement, les polish’s n’apportent rien de foncièrement singulier si ce n’est l’utilisation de nappes de claviers sur certains morceaux (« Beast Rising », « The One You Seek ») ce qui rend moins insipide cette rondelle. Car oui, elle ne regorge pas d’originalité. Il y’a beau avoir des interludes ambiantes (« Incinerate » ou « Apeiron »), quelques solos travaillés mais le travail de masse ne varie pas d’un iota. On est enterré sous un monticule de brutalité et comme souvent, trop de Death tue le Death. Une ambiguïté de ne pas voir le temps passer sur un album d’à peine plus d’une demi-heure. C’est que quelque chose cloche quelque part… Peut-être cette voix, monotone, qui garde désespérément la même fréquence en dépit des braillements plus Black. Ou aussi à cette batterie, qui adopte le même jeu de blasts à tire-larigot… Je ne sais pas. Je n’ai même pas envie de savoir…
Moi qui d’habitude ne rechigne jamais à me défouler sur un petit opus de Death bien ficelé, j’ai été franchement déçu par le début de carrière emprunté par LOST SOUL. Grand bien leur en a pris de se reprendre avec un Chaostream que je vous recommande grandement. Et tant pis pour l’homme supérieur…
Ajouté : Mardi 05 Août 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Hits: 10851
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