FUNERAL (no) - As The Light Does The Shadow (2008)
Label : Indie Recordings / Season of Mist
Sortie du Scud : 15 septembre 2008
Pays : Norvège
Genre : Doom Metal funéraire
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 72 Mins
Le groupe norvégien FUNERAL a sorti sa première démo il y a 15 ans déjà. C’était Tristesse, et c’était déjà beau. A l’époque on parlait déjà de FUNERAL comme du « groupe le plus déprimant du Metal ». Trois albums et un EP plus tard, Mats Lerberg (chants, guitares), Frode Forsmo (chants, basse), Erlend E. Nybo (guitares) et Anders Eek (batterie) officient au sein d’un groupe unanimement reconnu comme précurseur.
L’apparition, en « guest star », de Robert Lowe, chanteur de SOLITUDE AETURNUS et CANDLEMASS, apparaît comme un hommage de l’élève envers son maître. Et son timbre typique sur « In The Fathoms Of Wit And Reason » contraste fabuleusement avec le duo Lerberg/Forsmo.
Car les deux chanteurs de FUNERAL mêlent leurs voix en permanence. Ils ne se contentent pas de se succéder au niveau des lignes vocales, ils les superposent délicatement. De plus ce surprenant duo a des intonations limpides et quasi-religieuses. Effet cathédrale garanti.
Cette particularité, ce binôme qui fait la marque de fabrique de FUNERAL, constitue le réel fil conducteur tout au long de As The Light Does The Shadow, soutenu soit par des arpèges en son clair, soit par des rythmiques pachydermiques. Histoire de donner une sensibilité orchestrale à ces 72 minutes de Doom mélodique, les nappes de clavier de Jon Borgerud interviennent parfois au moment opportun. On croirait même entendre une macabre musique de film sur les premières mesures de « Let Us Die Alone ».
As The Light Does The Shadow obéit aussi aux règles essentielles du Doom, les dix morceaux étant tous supérieurs à 6 minutes, et le rythme ayant tendance à aller à la même allure plombée. Seuls « Those Fated To Fall » et « The Elusive Light » accélèrent la cadence quelques instants durant.
Le seul danger avec un album comme As The Light Does The Shadow, c’est de sombrer dans un ennui profond si on adhère pas au style. D’autant que 72 minutes, ça peut paraître long. Et à la première écoute on a l’impression d’entendre dix fois la même formule.
De plus, les thèmes abordés ne sont pas vraiment porteurs d’illusions positives : l’envie de mourir, la force d’en finir, l’absence de Ciel, jusqu’à la fin, laissez nous mourir seuls. C’est là tout le charme de FUNERAL. Et une fois apprivoisée, la messe paraît à la fois sombre, mélancolique, désespérée (avec toutefois quelques notes optimistes audacieusement parsemées), fatalement enivrante.
Alors s’il faut mourir, que ce soit aujourd’hui. Car ce disque m’a mis dans les bonnes dispositions.
Ajouté : Samedi 04 Octobre 2008 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Funeral Website Hits: 9925
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