Groupes Présents au concert : STILL CREEP (FRA), UNDERFLESH (FRA), TSAR BOMBA (FRA), GORGONE (FRA), AKSAYA (FRA), GHOST AROUND MY EAR (FRA)
Date du Concert : samedi 16 novembre 2013
Lieu du Concert : Salle Gérard Philippe (Boussy Saint-Antoine, France)

J’arrive, en ce samedi 19 novembre 2013, en gare de Yerres, après une heure de transport. Il fait froid et la nuit est déjà tombée. A 18h15, nous débarquons à la salle Gérard Philippe, située près du centre commercial de La Ferme, à Boussy Saint-Antoine. Peu de monde sur place. Je rencontre Vincent, l’organisateur, Lydie, et d’autres qui vont se révéler, pour certains, être des membres des groupes à l’affiche ce soir.

6 groupes, donc. Après environ 1h15 de retard sur l’heure prévue, retard consacré à divers réglages sur les retours et les micros qui aura eu le mérite de faire passer le temps et d’instaurer une certaine convivialité, le festival tant attendu commence enfin. On démarre avec par GHOST AROUND MY EAR. Un son qui prend aux tripes. Un Deathcore / Metalcore, avec l’usage de deux voix, l’une masculine hurlée, l’autre féminine à la fois hurlée et claire. Je ne peux m’empêcher d’headbanger, les voix me prennent littéralement au corps, me rappellent ETHS, un de mes groupes favoris. Les pogos et un circle-pit auxquels je participe tête baissée s’enchaînent. Une bonne ambiance règne malgré le peu de personnes présentes. Le show dure 30 minutes. 30 minutes de pur bonheur, tellement les compos proposées, sans être transcendantes, sont de qualité. De plus, le groupe y met tout son cœur, afin de faire en sorte que l'ambiance soit la meilleure possible, et le résultat est très bon. (8/10)

De nouveau, les réglages, puis, 30 à 40 minutes plus tard, on passe au deuxième groupe : ASKAYA. Le groupe tape dans un Death mélodique classique, d’inspiration IN FLAMES période Jester Race, ou DARK TRANQUILLITY, tout en projetant, en arrière-plan, des images en rapport avec la guerre, dans tous ses aspects, à toutes ses époques, assez trash pour la plupart. Les compos, bien que classiques, se révèlent intéressantes. L’ambiance est plutôt calme, le Metal proposé se prêtant mal aux headbangs ou pogos en tous genres. Les tenues extravagantes sont tout ce qu'il y a à retenir de leur prestation qui se révèle un peu molle au final. J’en sors plutôt sceptique, avec une impression d’avoir assisté au show d’un groupe plutôt dispensable, qui n’apporte pas grand-chose au royaume du Death mélodique. (6/10)

Place ensuite au troisième groupe : GORGONE. La formation tape dans le Rock pur et dur. La musique développée, engagée, ou abordant des thèmes plus classiques comme l’amour, nous offre une pause musicale bien sympathique. Cependant, le show de GORGONE, assez calme lui aussi, s’achève en beauté avec une reprise osée mais parfaitement exécutée du « Toxicity » de SYSTEM OF A DOWN, histoire, je cite, « de nous mettre dans l’ambiance du groupe d’après ». Et le pire, c’est que ça marche. Comment prétendre aimer le Metal sans connaître SYSTEM OF A DOWN ? (6/10)

20 à 30 minutes plus tard, place au quatrième groupe. Rien ne permet de l’identifier. Mais on se laisse tout de même bercer par leurs compos prenantes officiant dans un Hard Rock / Metal à la croisée de KORN ou de MARILYN MANSON, ce qui donne, vous vous en doutez, un résultat plus qu’original. L’ambiance se réchauffe quelque peu. Le show du groupe en lui-même reste assez classique mais efficace. A la fin de ce spectacle qui m’aura offert 30 minutes de pur bonheur, j’interpelle le bassiste pour connaître le nom de cette formation plus que prometteuse. Nous avions donc affaire à TSAR BOMBA. Pour ma part, leur premier LP, Silent Queen, fait déjà partie de ma discographie. Jetez-y une oreille. Le résultat se révèle pour le moins surprenant. (7/10)

30 minutes plus tard, on enchaîne avec UNDERFLESH. Le groupe pratique un Death Metal basique, mais qui surprend par l’atmosphère des compos, assez inédite. Le public et moi-même sommes très réceptifs à la musique du groupe. J’en sors trempé de sueur mais heureux. La performance du groupe, sans être spectaculaire, se révèle propre, efficace et sans bavure. A la fin de leur show, les membres nous annoncent que leur discographie, autrement dit leur nouvel album, The Sailing, et leur EP, Black & White, sont disponibles en téléchargement libre. Rien que pour ce geste envers les fans, je dis merci et bien joué les gars. Je ne connais pas meilleure stratégie pour se faire connaître. Pour ceux que ça intéresse, leur discographie est déjà présente chez notre partenaire Deezer. Je vous la recommande chaudement. (7/10)

Nous voici donc arrivés à la performance du dernier groupe, STILL CREEP, qui, je le dis tout de suite, sera la plus spectaculaire et la plus captivante de la soirée. Entre les attentes entre les groupes précédents, liées en grande partie aux balances et leurs performances diverses, la soirée se révèle assez bonne mais un peu longue une fois arrivée à ce stade. Mais au vu de ce qui va suivre, Dieu sait que ça en valait la peine. Le groupe entame à peine son show que déjà, un Death mélodique percutant arrive à mes douces oreilles. Une agitation frénétique de la caboche m’anime, de même que l’ensemble des métalleux et métalleuses présents. Le son est massif, foutrement bien composé, avec une alternance intelligente entre chants clairs et hurlés. Avec de tels compos, un enchaînement des pogos et de deux circles-pits va de soi. L’ambiance et la qualité du son se révèlent constants jusqu’à la fin de ces 30 minutes de pur délice, d’enchantement, d’extase même. Le chanteur nous a trouvé tellement bons que le CD de leur premier album, et le poster correspondant dédicacé, nous est offert gratuitement. (9/10)

Il est minuit trente, nous sortons alors de la salle Gérard Philippe. Il fait froid, certes, mais ça revitalise. Rendez-vous pour la prochaine édition du festival l’an prochain. Venez nombreux ! Ça fait du bien !