SYLOSIS se définit comme un groupe de Epic Thrash Metal. Bon, personnellement, j’avoue ne pas avoir trop vu le côté épique du groupe, d’où le fait que je le range (parce qu’il ne faut rien laisser trainer, c’est ce que ma maman m’a toujours dit) dans le Thrahscore. Parce que le côté Core, pour le coup, je l’ai bien senti ! Mais, reprenons depuis le début, si vous le voulez bien.
Après huit années d’existence, SYLOSIS sort enfin son premier album. En signant chez Nuclear Blast, le groupe a eu les moyens de peaufiner son travail et de sortir quelque chose de qualité. Il fallait bien ça pour mettre en valeur les compositions riches de nos voisins d’Outre-manche. Après « Desolate Seas », une courte introduction qui doit être sensée mettre dans l’ambiance (mais qui finalement n’apporte pas grand-chose à l’album), on est projeté dans « After Lifeless Years ». Et là, on est parti pour un peu moins d’une heure de musique qui dépote. Josh et Bailey, les guitaristes, maîtrisent à la perfection le triolet-double-salto-retourné-arrière-les-doigts-dans-le-nez. Du coup, la musique de SYLOSIS possède une rapidité impressionnante, même quand le tempo n’est pas poussé au maximum. Et, étant donné que le mixage n’a pas mis en avant la voix plus qu’il n’est besoin, on entend vraiment parfaitement les parties de guitares. Et, on peut le dire, elles sont vraiment intimidantes. Pas forcément originales, mais techniquement précises et sans trucs qui dépassent. On regrette par contre de ne pas plus entendre la basse, mais c’est souvent une constante… Les guitares sont, bien entendu, soutenues par une batterie elle aussi précise qu’un missile américain attaquant l’Irak (ah non, on me dit qu’elle l’est beaucoup plus). Rob est lui aussi un monstre derrière ces fûts. Il ne se contente pas de marteler ses grosses caisses mais à redécouvert l’utilité des toms ! Son jeu, quoi que bien développé et connu aujourd’hui, n’en est pas moins un modèle du genre. Comme je le disais, le chant n’est pas trop mis en avant, juste ce qu’il faut pour l’entendre et ne pas saturer le reste. Le chant de Jamie est très Hardcore, trop à mon goût. Sa voix sur les parties claires des refrains (« After Lifeless Years », « Reflections Through Fire ») donne un second souffle au morceau et n’est pas désagréable. Certaines mauvaises langues catalogueront aussitôt le groupe dans le Metalcore, mais on en est assez loin. La base est plus que sûrement Thrash. « Conclusion Of An Age » est le titre le plus Hardcore de l’album, bien lourd comme il faut. Mais toujours très technique.
SYLOSIS n’est pas une révélation, il faut bien le dire. Par contre, c’est une excellente surprise à côté de laquelle il serait vraiment dommage de passer.