DAVE MARTONE (ca) - Clean (2008)
Label : Magna Carta / Nocturne
Sortie du Scud : 7 octobre 2008
Pays : Canada
Genre : Guitare Instrumentale allumée
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 46 Mins
Il faut admettre que depuis les avènements successifs de Yngwie J MALMSTEEN, Joe SATRIANI et Steve VAÏ, nous n’avons rien eu d’exceptionnel à nous mettre sous la dent au niveau des albums de guitare instrumentale. Entre les clones mal peignés et les plagiats plus ou moins délibérés, le règne de l’album entièrement dédié à dame six cordes semblait achevé depuis fort longtemps…
Ron THAL ? Oui si vous voulez, à la rigueur…
Mais la donne pourrait bientôt changer…Un héritier jusque là bien caché ? Je n’irai pas jusque là, mais puisque nous parlons d’héritage, voila un nouveau venu qui risque très bientôt de faire capitaliser son legs !
Alors tentons une approche filiale…le nouveau Satch ? Une néo ténébreuse majesté ? Ouais bof, pas terrible…
Le Devin TOWNSEND de la guitare ? Oui déjà mieux !
Soyons un peu sérieux, le sieur MARTONE puisqu’il faut bien le nommer, a bien des atouts sur le manche il faut bien le reconnaître. Un jeu détonnant et étonnant, une maîtrise parfaite, un doigté qui allie mordant et finesse, et des compositions où le délicat le dispute à l’allégresse. Et dire qu’il sait s’entourer est un doux euphémisme, puisqu’on retrouve sur ce Clean – excusez du peu – Chris HOWE, Billy SHEEHAN, Jennifer BATTEN et…Joe SATRIANI, le surfeur d’argent himself !
Et s’ils sont là, ça n’est pas par hasard…
Cet album mixe justement dans un creuset incroyablement fertile toutes ces influences avec un brio époustouflant. Le Dave conduit un custom flambant neuf, et il veut qu’on le remarque ! C’est chose faite avec au rayon des franches réussites « The Goodie Squeegie Song », morceau d’ouverture, qui rappelle les moments les plus funs de Passion And Warfare de Steve VAÏ niveau rythmique explosive sur soli hystériques, le bien nommé « Nail Grinder » avec SATRIANI en renfort sur une compo alambiquée comme un yaourt au roquefort, « Bossa Dorado » qui file un coup de fouet à la Bossa de Grand Papa, et rappelle autant ATHEIST que Kiko LOUREIRO, « Dinky Pinky », morceau complètement dingue, où la basse de SHEEHAN double les lignes de gratte comme à la saine époque du DLR Band, sur un tempo délibérément incontrôlé, « Moron Face », avec l’ex guitariste de Mickey JACKSON, la belle Jennifer, qui met son talent au service d’un Heavy pur jus où les bends de frappé mènent une danse endiablée, sans oublier la douceur délicatement bluesy de « Coming Clean », qui prouve que MARTONE n’est pas qu’un marteau qui se ruine le dos à ramasser les médiators par sac de 3 tonnes…
Pour finir l’analyse, je souligne en aparté le fantastique travail à la batterie de Daniel ADAIR de NICKELBACK, qui hors cadre de son groupe habituel démontre un talent et une polyvalence qu’on aurait sans doute jamais soupçonnés !
Et malgré quelques morceaux plus timorés, ou juste un poil moins risqués, le Dave n’est pas prêt de devenir Clean…et gageons qu’avec une guitare qui délire comme un Monty Python au jour de l’an, il est en passe de devenir un soliste au touché obsédant…Comme un certain Steve justement…
Ajouté : Samedi 29 Novembre 2008 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Dave Martone Website Hits: 12771
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