Mine de rien ça fait depuis 1995 que FLOWING TEARS existe. Originaire de Saarland en Allemagne, ils pratiquent un Metal Gothique tout ce qui à de plus respectable tout en gardant leurs petites touches personnelles. Thy Kingdom Gone est leur huitième sortie.
Dans un premier temps, j'aimerai saluer la qualité exceptionnelle de la présentation de leur CD. Leur pochette ainsi que leur livret sont très bien fait et très impressionnants.
Ce que l'on peut dire en ce qui concerne l'album; c'est qu'il est très hétérogène. On ne se lasse pas du début à la fin. On passe de « For My Enemies » et « Thy Kingdom Gone », qui sont des musiques aux rythmes et des percutions guerrières à « Kismit » qui se veut calme presque léthargique dans le bon ses du terme. Le passage d'un genre à un autre se fait pratiquement naturellement. On se fait transporter d'un morceau à un autre sans à coup. La mélodie a une place prédominante, avec un synthé et un piano qui prennent autant de place que la guitare (Binjamin Buss) ou la batterie de Stefan Gemballa. Helen Vogt va nous guider avec sa voix qui, contrairement aux autres albums, change beaucoup plus. Elle chuchote dans « Kismit », nous imprègne de sa puissance dans « The War We Left Behind », et on a même le droit à des hurlements avec « Rain of a Thousand Years » et « Souls of the Neon Reign ». Cela rajoute plus de force au cœur de la musique. La guitare passe de mélodies bien interprétées (« Miss Fortune ») à une saturation extrême (« Orchidfire »). La basse (David Vogt, le frangin de la chanteuse) accompagne de riffs calmes ou au contraire imposants et puissants. Et le tout agrémenté comme je le disais de notes de piano et synthé qui ne désemplissent. Cela rajoute à Thy Kingdom Gone la touche grandiose et épique.
Contrairement à certains groupes du même genre qui continue à faire les mêmes accords qui plaisent à tout le monde. On a là le parfait exemple de ce que le Metal Gothique peut offrir. Des nouveautés, de la fraîcheur. Très bon album en conclusion, à se procurer très vite!