ARTHEMESIA (fi) - a.O.a (2009)
Label : Spinefarm Records / Season of Mist
Sortie du Scud : 4 mars 2009
Pays : Finlande
Genre : Black Metal co(s)mique
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 52 Mins
Huit ans que les fans d’ARTHEMESIA attendaient le retour des enfants prodiges d’Helsinki. Eux qui avaient recueilli grand nombre de suffrages positifs après la sortie en 2001 de Devs – Iratvs sont enfin de retour. Leur silence n’a cependant pas été radio, il y’a bien eu une démo et un EP entre temps, mais la consolation est bien maigre pour les grands mangeurs que nous sommes. Alors il n’y avait plus qu’à prier pour que ce a.O.a soit le fruit, tout aussi substantif que son prédécesseur, de huit années d’intense réflexion.
« Of The Owls, Of The Wolves And Of The Nature : Revisiting The Microcosm (Pt. I) », première plage, première désillusion. Mais c’est quoi ce délire de donner un nom aussi abracadabrantesque à une composition quand celle-ci est totalement vide ? Tout ce qu’on perçoit c’est un ronflement lointain qui fait vaguement penser à un crash aérien et encore, il fallait tendre l’oreille. Le tout pendant trois minutes ! Où est la logique ? « Valkoinen Susi » ou la suite qui m’a fait perdre mon sang froid. Idem, pendant deux longues minutes, on est livrés à nous même face au néant absolu. Faites le calcul, ARTHEMESIA m’a fait perdre cinq minutes de ma vie. Derrière, miracle, on découvre que les musiciens ont une notion (quelconque) de comment faire sonner un instrument. Ce n’est pas l’apothéose mais il y’a du son, c’est mieux que rien. Visiblement, je ne vais pas trop leur demander puisque rebelote, « Patheme » s’ouvre avec une pauvre ambiance « coucou des bois par une nuit de pleine lune » à deux balles doublée de vocaux à peine chuchotés donc à peine audibles. Il doit y’avoir très certainement une notion de beauté quelque part mais ça m’échappe… Heureusement, sur le quart d’heure qui compose cet essai, tous les passages ne sont pas à jeter et surtout pas le cœur du morceau, un paragraphe de Doom/Black fort agréable. Je suis un peu rassuré… si peu. Arrive ensuite la piste éponyme, purement insupportable car conçue sans chronologie aucune. Une voix Black pas inspirée, des tentatives d’ambiances lugubres foirées, deux trois notes de clavier qui ont trop écoutées le générique d’X-Files, des incartades Heavy, un chant clair en retrait, bref : un gros fourre-tout nauséabond qui est supposé déranger. « a.O.a » m’a logiquement décroché un sourire et rien de plus. J’ai encore du mal à réaliser qu’ils ont attendu presque une décennie pour nous offrir ceci. Les guitares sont mixées à la va-vite, elles ne sont en aucun cas caractéristiques d’un groupe qui prétend faire du Black Metal, même mélodique… Le chant d’Alpha Valtias ressemble à celui d’un octogénaire enroué qui tenterait de réciter son chapelet dominical. Seule la batterie tenue par « Omega Meggadeath » (génial comme pseudonyme) s’en sort plus ou moins avec les honneurs, car diablement rodée en dépit du flux lunaire négatif dégagé par ses voisins. Il vous faudra attendre « Liber Omega » pour entendre quelque chose de potable à défaut d’être réussi. Cette ultime tentative est un désastre mois désastreux que les autres. Enfin, ARTHEMESIA entre dans le vif du sujet, tente, propose, essaye et dynamise ! Plus directe et massive, elle vous sortira de votre torpeur et parviendra à vous surprendre grâce à un intermède Jazz au saxophone. L’idée avait déjà été exploitée par NACHTMYSTIUM sur Assassins. Je ne sais pas si les finlandais s’en sont inspirés mais le résultat est similaire, c’est une bonne trouvaille, un précieux qu’il aurait été intelligent d’exploiter encore davantage.
a.O.a qui avait démarré sur les rotules se termine dans la joie et l’allégresse. Toute proportion gardée, cette tentative est loin d’être un succès. ARTHEMESIA s’est enfermé dans un univers occulte, magique, cosmique, karmique et spirituel dont il a du mal à s’échapper. Les chansons, qui traitent des mêmes thèmes s’engouffrent dans des non-sens évitable. Et en plus, l’horoscope, ça dit que des conneries…
Ajouté : Jeudi 19 Mars 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: ArthemesiA Website Hits: 10843
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