DAATH (usa) - The Concealers (2009)
Label : Roadrunner Records / Century Media Records / EMI
Sortie du Scud : 21 avril 2009
Pays : Etats-Unis
Genre : Death / Indus Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 41 Mins
DAATH, tout ce que ça m’inspire, c’est cette scène atypique qui s’est déroulée il y’a 2009 ans (presque jour pour jour en plus) sur le Golgotha. D’un côté, Gestas qui est très vilain. De l’autre, Dismas qui est bien sympa. Entre les deux, Jésus. L’un fait le rebelle, l’autre le fayot. C’est la fable qu’on connaît aujourd’hui sous le nom du « bon et du mauvais larron ». L’un a eu les yeux crevés par un corbeau, l’autre est monté au royaume des cieux. DAATH c’est un peu de tout ça. Y’a une facette très anarchique et méprisante qui me repousse et une autre facette lèche-boule du Death suédois qui me repousse encore plus. Mais DAATH c’est aussi un combo complètement surévalué, un peu prétentieux, arrogant et finalement, pas très humble au moment où il faudrait l’être.
Le début d’une carrière est peut-être le moment le plus dur à amorcer. Pourtant, Roadrunner Records et Century Media leur ont filé un sacré coup de main en les faisant signer. Et comme l’occasion fait le larron, les notre n’ont pas hésité avant de se lancer dans la bataille. Deux années après un The Hinderers pas folichon, nos géorgiens réitèrent leur performance dans la médiocrité avec The Concealers. « Sharpen The Blades » fait déjà étalage de toute son immaturité. Cette première piste est un foutoir qui va à deux-cent à l’heure avec des guitares surexcitées et des vocaux dans tous les sens. Pas idéale comme entame. Loué soit son créateur, « Self-Corruption Manifesto » est nettement meilleure avec une introduction du tonnerre. En fait, ces deux propositions résument à elles seules le brûlot qui sera une alternance perpétuelle de bon et de mauvais. Et Dieu sait que quand DAATH décide de se mettre au boulot, ça paye ! Quelques travaux comme « Wilting On The Vine », esprit Hardcore ou « Day Of Endless Light » et ses grattes industrialisées font mouche. Les américains ont de l’énergie et du talent à revendre, c’est peu de le dire. Malheureusement, c’est de cohésion et d’expérience dont ils manquent cruellement. On ne laissera pas passer l’effroyable « Silenced » qui doit trouver ses origines dans un coma éthylique lointain. Sinon, comment expliquer ce raté ? Autrement, la production est impeccable (c’est la moindre des choses quand c’est signé Mark Lewis, qui en passant, à déjà bossé pour TRIVIUM, ALL THAT REMAINS et DEVILDRIVER) mais on ne s’en faisait pas trop. Quoique, le mixage de la batterie est à revoir car trop en avant par rapport aux cordes. C’est aussi dans le déficit en créativité que The Concealers tire son plus grand pêché. A l’ouest, rien de nouveau. Mais vraiment rien. C’est du Death, ça tire vers l’Indus, ça fait du bruit, ça fait mal au crâne par moment, ça fait pleurer de rire également, mais jamais ça ne transcende. C’était dans les petites lignes du contrat de bâcler à ce point les morceaux ? Parce que vous ne vous êtes vraiment pas foulés pour distiller la quintessence du Metal extrême scandinave. Et quand on n’a pas de diplôme de chimie, ce sont des choses qui arrivent d’avoir le visage couvert de suie à la suite d’une explosion.
Pénible et long. Tels sont les deux mots qui me sont arrivés à l’esprit au moment de définir The Concealers. Plus la peine de le redire cent fois, c’était un jour sans pour DAATH qui est capable de bien d’autres choses. On retiendra de cet essai « Day Of Endless Light » qui est le gentil petit rayon de soleil qui transperce la méchante brume épaisse mais surtout cette méchante brume épaisse qui nous gâche une belle journée ensoleillée. Comme l’avait été ce fameux vendredi, il y’a 2009 ans. Entre Gestas et Dismas, Jésus avait expiré. Un signe ?
Ajouté : Jeudi 16 Avril 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Daath Website Hits: 10695
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