ALKALYS (FRA) - Choeur Delys (2009)
Label : Basement Apes Industries
Sortie du Scud : février 2009
Pays : France
Genre : OVNI
Type : Album
Playtime : 7 Titres - 52 Mins
Soyez prévenus, quelque soit votre degré de résistance aux expérimentations, personne ne sort de la croisière sur le navire ALKALYS indemne. Ce groupe nous arrive droit de Haute-Normandie et possède déjà dans ses bagages le soutien officiel de la région Haute-Normandie ainsi que celui du Ministère de la Jeunesse et des Sports de Haute-Normandie. Alors si ce Chœur Delys ne sent pas les vaches rousses blanches et noires sur lesquelles tombent la pluie et le bon cidre doux, je n’y comprendrais vraiment plus rien. Il faut aussi noter qu’a l’instar d’ABINAYA, cet album m’est arrivé dans une version digipack appréciable et propre. En l’ouvrant, j’ai remarqué qu’il manquait le booklet avec les paroles mais la raison est simple : il n’y a pas de paroles !
C’est ainsi, ALKALYS a choisi de nous faire vivre un voyage exclusivement musical ou presque. Alors de deux choses l’unes : soit vous comprendrez le concept soit vous ne le comprendrez pas. De mon coté, je n’ai rien saisi à l’essence du projet et j’ai eu bien trop de mal à m’immerger totalement dans sa forme. Il faut dire aussi qu’il fait meilleur écouter ce CD un soir de pluie qu’un lundi au soleil. Les atmosphères qui l’ouvrent (à savoir « Sink ») sont vraiment lourdes et avant-gardistes. La troupe qui se compose d’un batteur, d’un guitariste et de deux basses se base entièrement sur les impulsions de ces dernières pour créer des ambiances soporifiques et psychédéliques. Les normands nous entraînent dans un univers très particulier qu’il est nécessaire d’apprécier. Moi, les pistes qui font quinze minutes et sur lesquelles il ne se passe strictement rien, ça m’emmerde (pour ne pas être grossier). « Shamalow » fut donc un supplice. « Happy Carbonara » se révèlera un peu meilleure avec d’agréables arpèges mélodiques et une batterie éveillée. Par contre, il y’a vraiment une incohérence entre l’esprit que veut dégager ALKALYS dans son visuel et sa musique et l’intitulé des tracks. Franchement, « Happy Carbonara », « Shamalow » ou « Rhododendron », ça fais plutôt penser à un délire entre potes sauce Bébé Charlie. La pochette qui payait de mine et les morceaux qui arrivaient à se faire inquiétants et à nous plonger dans un monde étrange se voient décrédibilisés par des noms dont on ne capte pas le sens. A mon humble avis, les français et surtout leur production n’ont pas leur place sur Metal-Impact. C’est de la musique du monde qu’ils proposent. Le gazouillis des oiseaux ou les bruits de rivières qui se mêlent à trois notes de basse, ça me rappelle plutôt la compilation Yves Rocher qu’on vous passe dans la salle d’attente du dentiste. Il n’y a même pas de Rock là-dedans. Alors expliquez-moi la démarche d’envoyer ce jet à des webzines Metal ? Enfin, on finit tout de même sur une bonne note avec « Loup-Ange » (oh là là le jeu de mots ! Mythique !) où il y’a un chant. Euh… non, je voulais dire il y’a un mec qui parle. C’est pas la trouvaille de l’année mais c’est pas plus mal d’entendre un peu autre chose.
Je pense en toute honnêteté qu’il y’a plus de chance de se suicider sur ALKALYS que sur FORGOTTEN TOMB ou NOCTURNAL DEPRESSION. Parce qu’il faut vraiment en vouloir pour trouver de quoi se nourrir avec Chœur Delys. Mais tout est de ma faute. Je n’ai rien compris à ce projet. Dommage que ce soit juste ma chronique et que je lui mette la note que j’estime la plus juste. Je ne sais pas si elle s’encrera dans la réalité mais ALKALYS ne s’y encre pas non plus. Nous sommes quittes.
Ajouté : Samedi 09 Mai 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Alkalys Website Hits: 12433
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