EMANCER (no) - Twilight And Randomness (2008)
Label : Naga Productions / Code 7
Sortie du Scud : 4 avril 2008
Pays : Norvège
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 60 Mins
Voilà quelques qualificatifs qui peuvent en dire long sur le style pratiqué par EMANCER : « progressif », « extrême », « futuriste », « industriel », « avant-gardiste ». Pour ma part j’aurais rajouté « complexe » (pour ne pas dire « compliqué ») et « fourre-tout ». Sans vouloir trop s’acharner sur Mithrin (compositeur, parolier et seul instrumentiste studio d’EMANCER), Twilight And Randomness, cinquième livraison de son combo, part dans tous les sens et malmène furieusement son auditeur. Peut-être est-ce l’effet escompté ?
A en écouter « The Pointing Finger », on jurerait que oui. Une intro ambiante à l’orgue Hammond, un Black Metal qui représente tout l’inverse du Black linéaire, riche en rebondissements surmultipliés, et ce pendant 7 minutes à la longue interminables. Car ce qui s’apparenterait à une marque de fabrique, se transforme en handicap à toute écoute passionnée. Et puis, merde, c’est quoi cette flûte ou du moins ce clavier (si c’en est un …) qui fout tout en l’air ?
Il faut voir aussi dans la longueur de certains titres un risque pris par leur géniteur. « Comfort Fix » atteint les 8 minutes, avec toujours autant de contre-pieds … Idem avec « The Rewarding Schemes » (8 minutes également), qui en plus se voit muni de claviers et d’arrangements étranges. Ça doit être ça, le côté « futuriste » d’EMANCER … « Winged Omniscience » est sauvé par ce putain de break Heavy Metal (à la quatrième minute), ce qui ne rattrape pas autant de riffs alambiqués et ce bordel sans nom. « The Beast Attacks » a les mêmes défauts que ses grands frères, mais en plus court (ouf).
Ce qu’il y a de plus énervant avec EMANCER, c’est cette désagréable impression que Mithrin aurait pu sortir un album exceptionnel en simplifiant davantage sa musique. Car le potentiel est bien là, sous-exploité, abusivement mis de côté. « Moron », et sa rythmique Heavy Metal qui laisse ensuite place à un bon Black dévastateur (bien que saccadé), cartonne à tous points de vue. « Dice Man », qui sonne comme le Black Metal suédois cher à MARDUK, tient bien la route. Et que dire de « Twilight », compo vraiment superbe, à base de pianos et claviers, évoquant la beauté du Doom dénué de sa lourdeur habituelle ?
Tout simplement qu’EMANCER, à trop vouloir sophistiquer son Metal extrême, est en train de se planter.
Dommage…
Ajouté : Vendredi 29 Mai 2009 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Emancer Website Hits: 9679
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