The Horror : un titre éloquent, direct, sans fioriture. A l’image de la musique que nous livrent les Suédois sur ce premier album. Comme le dit Johannes Andersson (Basse/Chant) : « l’écriture d’une chanson commence toujours par un riff » et on veut bien le croire, car passée une courte intro assez dispensable, même si elle nous plonge dans une ambiance horrifique à l’italienne, les riffs déboulent sans détour sur « Crypt Of Thanatophilia ». TRIBULATION, c’est du compact, du solide mais qui sait aussi se montrer débridé dans les soli. L’écoute seule dans son salon fait naître des frustrations : à quand un Mosh Pit Hero à l’image d’un Guitar Hero, où l’objectif serait de savoir jouer des coudes et des jambes et rester le dernier en piste ? Sur « Curse Of Resurrection », le rythme finit par se faire plus lourd, plus lent, limite sudiste : place à l’horreur sous toutes ses formes pour un groupe qui connaît ses références cinématographiques. L’accalmie qui clôt « Beyond The Horror » est la bienvenue et assure une belle transition avec « The Vampyre », qui n’a rien perdu de son mordant. LEGION OF THE DAMNED n’est pas loin, avec un petit côté crade en plus assuré par la production Necromorbus Studio (WATAIN, NOMINION…).
Avec un peu plus de trente minutes seulement au compteur, The Horror ne fait pas dans le long mais dans le moyen-métrage : il faut dire aussi que les zombies ici ne sont pas ceux de La nuit des morts-vivants, mais bien plutôt les enragés de 28 jours plus tard. Avec de telles bestioles aux trousses, il va falloir apprendre à courir vite… Même s’il est à croire que la fuite est sans issue car « Seduced By The Smell Of Rotten Flesh » semble annoncer un festin avec de l’humain en plat principal. Avec TRIBULATION, les ghoules sont bien traitées, même trop : leur donner de la chair humaine, passée à l’attendrisseur après neuf compos, c’est comme donner de la confiture aux cochons…