LAY DOWN ROTTEN (de) - Gospel Of The Wretched (2009)
Label : Metal Blade / Season Of Mist
Sortie du Scud : 11 mai 2009
Pays : Allemagne
Genre : Death Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 44 Mins
Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Je doute fort que les gros allemands tout moches de LAY DOWN ROTTEN apprécieront la comparaison, eux qui sont plutôt du genre à foncer dans le tas, tête baissée comme le ferait un taureau. Le problème, c’est que les taureaux ne font pas de nids… Alors soit, je garde tout de même ma comparaison pour illustrer le parcours des teutons qui, sans faire de bruit (sauf sur CD), en sont tout de même à leur cinquième album studio depuis 2003 et un anecdotique Paralyzed By Fear. Pourtant, ce n’est pas encore aujourd’hui que ce quintet fera la une des webzines, son dernier né, Gospel Of The Wretched étant bien trop timide pour ça. Pourtant, poser sa griffe au bas d’un contrat libellé Metal Blade Records devrait aider mais avec LAY DOWN ROTTEN, bien plus qu’un jour sans, c’est une carrière sans. Amer constat, il est vrai, que de pronostiquer une existence condamnée à vivre dans l’ombre des gros noms du Death Metal pour des garçons pleins de bonnes intentions…
Il est aussi extrêmement difficile aujourd’hui de différencier le bon Death Metal du mauvais car ils prennent cette fâcheuse tendance à se ressembler d’un peu trop près. A première vue, donc, on jubilerait sur ce bon vieux Death Metal des familles, version brut de décoffrage qui vous salope l’entrejambe. Ainsi va la piste éponyme, qui se paye même le luxe de basculer dans le Death mélodique dès les premières secondes. Je ne sais pas si c’est l’effet Dan Swanö, lui qui s’est occupé du mixage du palet, mais ce démarrage sonne foutrement bien ! Hélas, il était trop tôt pour caler dès « Thy Won’t Be Done ». ENTOMBED, HYPOCRISY, OPETH, tous ces beaux noms dont on avait cru entendre un hommage n’étaient que des hallucinations auditives. LAY DOWN ROTTEN emprunte dès lors un chemin plein d’embûches, sur lequel il ne fait pas bon courir trop vite (« Altering The Whore »). Idem pour « Conditioning The Weak » qui prend sans conviction des idées à BEHEMOTH, notamment au niveau de la voix qui peine à arriver aux orteils de Nergal. C’est au moment où les allemands donnent du groove que l’on passe les meilleurs instants, comme l’atteste la petite tuerie « He Who Shows Hate ». Mais une nouvelle fois, ces instants sont trop courts et trop rares. Tellement que LAY DOWN ROTTEN est très vite classé dans un dossier poussiéreux dont très peu ressortent victorieux. Les notes de guitares, essoufflées, entrent à droit et sortent à gauche, sans avoir le temps de libérer les endorphines nécessaires au plaisir de les entendre. Il y’aura bien quelques vaines tentatives de ces passages mélodiques censés se greffer dans votre cerveau au point de siffloter l’air au boulot, mais rien n’y fait !
Les germaniques sont trop impliqués dans leur recyclage massif de Death pour, en plus, en extraire l’essence. Finalement, ce ne sera que par éclairs (« When All Becomes Nothing ») que ce Gospel Of The Wretched fendra le ciel ténébreux d’une lumière rassurante. A l’heure où la mode est aux ampoules basse consommation, ce procédé apparaît, vous l’avouerez, comme obsolète…
Ajouté : Lundi 10 Août 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Lay Down Rotten Website Hits: 12157
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