MEMORIES OF A DEAD MAN avait sorti, début 2008, une démo éponyme qui m’avait bien plut. Les riffs rapides (pour du Post Core) ainsi que les légers décalages volontaires étaient autant d’atouts pour me séduire. Un peu plus d’un an après, le groupe revient avec leur premier album, Beyond The Legend. La première impression a été que le groupe avait évolué dans un sens qui me convenait moins. En effet, même si l’évolution vers des parties ambiantes dans leur musique est une bonne chose, je n’ai su retrouver le charme que j’avais pu déceler ici ou là à l’écoute de la démo. Je peux comprendre que le gros son dont est armé le groupe à présent ainsi que le fait d’être en constante évolution peut être un atout sans conteste pour le combo. Seulement, j’aurai aimé retrouvé un peu de cette atmosphère qui m’avait sensibilisée. Ici, on a donc un son très typique et massif, qui nous enfonce le corps dans le bitume. C’est rapidement accrocheur, il faut bien l’avouer. Tout est pesant, même peut-être que ça aurait pu l’être plus, comme sur l’introduction de « Voice » où là, oui, on sent un poids sur ses épaules, pire qu’en plein Paris par une température de trente cinq degrés. Mais quand on regarde l’introduction de « The Angel Print », par exemple, où là on se croirait presque à écouter un groupe comme PLACEBO, je trouve qu’il y a quelque chose qui choque. J’aime autant les premières longues mesures de « Drawn My Faith », plus aérienne et mélancolique.
Je ne veux pas faire que la fine bouche, il y a de bonnes choses dans cet album. Mais, par rapport aux attentes que la démo avait suscitées en moi, l’objectif n’est pas atteint. Il manque quelque chose que je n’ai pas retrouvé. Dommage… pour moi.