A l’est, rien de nouveau. C’est ce qui me vient après l’écoute du quatrième, et dernier en date, album de NEAERA. Le groupe allemand semble un peu trop pressé pour nous pondre de nouvelles galettes, du coup, il en oublie un peu qu’il faudrait prendre du recul sur ses morceaux pour leur apporter le petit quelque chose qui accrocherait l’auditeur. Parce qu’actuellement, ce n’est pas le cas. En fait, Omnicide : Creation Unleashed pourrait se comparer à une sorte de musique d’ascenseur du Metal Extrême. C’est pas forcément agaçant, mais presque, ça s’écoute d’une oreille tout en faisant autre chose mais ça ne retient pas suffisamment l’attention pour nous marquer. Et puis, sur les dix morceaux, difficile de dire lequel est lequel (il faudrait peut contacter Marie-Ange Nardi). Pas de gros changements d’un morceau à l’autre, pas de marque distinctive. Et comme les silences entre les morceaux sont courts, on pourrait croire qu’on écoute un morceau trop long de quarante quatre minutes. Pourtant, certaines idées ne sont pas mauvaises. Les blast beats sont plutôt de bonne facture, les mosh parts aussi, mais les riffs, d’une manière, générale se ressemblent tous beaucoup trop. La production, si elle est bonne, ne met rien non plus en valeur, comme si à vouloir tout lisser pour tout entendre on en avait oublié le côté humain de la musique, indispensable pour que le cœur s’y accroche, même dans les musiques les plus inhumaines. Bref, malgré une violence sous jacente et un potentiel énergétique phénoménale, on se retrouve avec une musique qu’on devine plus qu’on ne sent. Sûr, je ne donnerais pas cet album à écouter à une grand-mère sous pacemaker, mais pas de quoi non plus se taper la tête contre les murs à cause de la brutalité. On se dit que ça doit bien dépoter quand même en concert, si le groupe y tient ses promesses, mais là, ça fait choux blanc.
Au lieu de sortir un album trop rapidement, les gars auraient peut-être mieux fait de faire une publicité façon Hoegarden pour apprendre à prononcer leur nom sans se tromper et se gourer dans la place des « A » et des « E ». Enfin, ce que j’en dis…