Encore une fois me voici devant un dilemme digne des plus hautes instances grecques !
Car oui le cas d'OBDURATED n'est pas simple et ce visiblement pour personne.
Voici donc quelques éléments de mon analyse personnelle qui vous emmèneront surement à partager mon point de vue. Dans un premier temps je pense que l'on peut affirmer sans trop prendre de risque, que le label ne croit pas beaucoup en son poulain. Sinon comment expliquer le peu d'éléments accessibles sur le site du distributeur que je vous invite fortement à visiter. Trouver des informations sur la formation se révèle être du niveau des 12 travaux de qui vous savez. Ensuite la galette promotionnelle qui nous est parvenue est hilarante dans le sens ou le copieur n'a pas été foutu de recopier le titre de l'album correctement. J'imagine très bien la réaction du combo lors de la réception de leur petite rondelle, colère quand tu nous tiens.
Et pour le reste de l'artwork, je suis surpris de voir autant de similitude entre les pochettes de deux formations signées chez la même concession. Faites le comparatif vous même entre YORBLIND et OBDURATED, vous me direz après si je me trompe ?
Bon reste tout de même que le plus important est à l'intérieur, et là aussi il existe indubitablement des similitudes stylistiques entre les deux formations citées plus haut. Je ne pouvais alors que continuer ma comparaison, et on peut dire que là où le groupe parisien frappe fort avec une production de haute volée, les picards ne sont pas à niveau. En effet, la prise de son est plutôt plate, le mixage étouffe la basse et rend les guitares un peu trop terne, quant au mastering, il est inexistant. De là à dire que la production est mauvaise il y a un pas que je ne franchirais pas, elle n'est simplement pas à la hauteur de ce qui est attendu aujourd'hui, mais reste supérieure à la première réalisation du quintette.
Serait-ce là le résultat d'un manque de soutien financier ?
Serait-ce pour cette raison que j'ai eu tant de mal à digérer cet album dans son ensemble lors de la première écoute ?
Serait-ce la combinaison de tout cela qui fait qu'on entend si peu parler de nos compatriotes ?
Peut être, mais pas seulement comme dirait l'autre !
Car en dehors de toutes considérations rationnelles, il existe la subjectivité de l'amour que l'on peut porter à une musique. Que dame Héra me vienne alors en aide, puisqu'il est bien ici mon problème principal. Car la paire de cordiste déborde de talent et je peux affirmer haut et fort que les compositions sont enlevées, brutales, mélodiques et grandiloquentes. Les arrangements sont sublimes et originaux. Les morceaux passent sans que l'on ressente le moins du monde une redite, et je prends un malin plaisir à me passer l'album en boucle. Mais seulement à partir du moment où j'arrive à passer outre les parties dites de chant. Je n'avais déjà que très peu apprécier la prestation du jeune homme sur les premiers émois discographiques, mais là non ce n'est pas possible. Que les foudres de Zeus s'abattent sur lui car ce type ne sait tout simplement pas chanter. Non je n'ai pas dit qu'il n'avait pas de voix, j'affirme qu'il ne possède aucune technique. Où alors j'en perds mon latin, car jeter le plus vite possible des textes sans effort de prononciation sur de la musique sans tenir compte du débit, du temps, de la mesure et encore moins du nombre de pieds, est-ce bien cela être chanteur ?
Le paroxysme de la cataplexie est atteint lors de « Revulsion », un morceau incroyable d'ingéniosité et d'habileté où chaque riff est développé avec bonheur et délectation, gâché par une espèce de mitraillette verbale sans queue ni tête. Et pourtant, je le redis, ce morceau quelle merveille.
Me permettrais-je alors de prodiguer conseil ?
Non, sachez simplement qu'en continuant avec cet Erato raté vous ne pourrez que finir au royaume d'Hadès.
Ma... après tout, si elle aime ça !